Publié le : 21/05/2021 – 21:26
Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a accordé à France 24 et RFI un entretien en marge du sommet de Paris sur les économies africaines. Il voit dans le terrorisme jihadiste qui frappe la région sahélienne voisine « le défi sécuritaire le plus important » pour le Ghana et les quinze États de la Cédéao. Il qualifie de « scandale » la couverture vaccinale contre le Covid-19, alors que moins de 2 % des vaccins administrés dans le monde l’ont été en Afrique.
Le président du Ghana estime que c’est « un scandale » que l’Afrique ne dispose d’un accès plus important aux vaccins contre le Covid-19. Il appelle les États occidentaux à rendre disponibles leurs surplus afin de remédier à cet « apartheid vaccinal », le Ghana n’ayant pas d’autre option pour l’instant. Il se dit confiant dans l’accueil que les Ghanéens feront à la vaccination, alors qu’elle suscite la suspicion au Congo-Kinshasa.
Sur le front sécuritaire, il estime que les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest sont clairement « une cible » des groupes jihadistes basés au Sahel. S’il affirme que le Ghana n’a pas encore été visé par un projet d’attentat, il considère le terrorisme comme la menace « la plus grave » qui pèse sur les 15 pays de la Cédéo.
En ce qui concerne le Tchad, il admet que la stabilité du pays est une priorité. Toutefois, il nie toute indulgence de l’Union africaine envers le régime militaire mis en place après la mort du président Idriss Déby, soulignant que, comme dans le cas du Mali, la transition ne peut être que provisoire et doit déboucher sur un retour de la démocratie.
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