La Bourse de Paris a fini en petite hausse de 0,19% mercredi, malgré les mauvais chiffres de l’inflation américaine, aidée par des poids lourds de la cote.
L’indice CAC 40 a progressé de 11,96 points à 6.279,35 points, au lendemain d’un franc recul de 1,86%.
Cela faisait 13 ans que les prix à la consommation n’avaient pas autant augmenté d’une année sur l’autre aux Etats-Unis, +4,2% en avril par rapport à avril 2020, selon l’indice CPI publié mercredi par le département du Travail.
L’inflation s’accélère aussi d’un mois sur l’autre (+0,8% par rapport à mars).
« Un seul point mensuel ne fait pas une tendance », observent toutefois les experts d’Aurel BGC, pour qui « la thématique inflationniste s’appréciera dans la durée, sur plusieurs trimestres ».
Selon le discours des banquiers centraux, le phénomène de l’accélération des prix ne serait que temporaire et ne devrait pas faire changer de cap la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).
« Peut-être que le marché tend à adhérer à ce type de discours rassurant » mais l’inflation restera « une variable extrêmement surveillée » au cours du deuxième semestre, souligne Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque interrogé par l’AFP.
« Des niveaux d’inflation qui persisteraient sur ces hauteurs-là commenceraient à très clairement compliquer la situation pour la Réserve fédérale américaine » qui pourrait alors normaliser sa politique monétaire jusqu’ici très accommodante, poursuit le spécialiste.
Cela porterait un coup aux marchés actions qui montent sans vergogne depuis plus de six mois, principalement parce qu’ils sont soutenus par les liquidités des banques centrales.
Pour ce qui est des autres actifs, la réaction face à l’accélération de l’inflation américaine se lisait dans le renforcement du dollar mais aussi dans la forte tension des taux sur le marché obligataire.
Une inflation qui repart pourrait pousser la Fed à revoir sa politique accommodante, de quoi rendre le dollar plus attractif.
Même si les Bourses européennes réussissent à sortir la tête de l’eau peut-être grâce à « une pondération différente » de celle des indices américains, elles « ne résisteront pas très longtemps à une tendance lourde aux Etats-Unis », estime M. Tuéni.
Le titre Société Générale a gagné 2,08% à 25,78 euros, celui de Crédit Agricole a pris 1,96% à 16,89 euros et celui de BNP Paribas s’est apprécié de 1,43% à 56,60 euros.
La bonne tenue de Carrefour (+1,96% à 16,89 euros) et de Danone (+1,39% à 56,76 euros), a, en raison du poids de ces valeurs dans l’indice, influé sur la tendance.
Le titre du géant de la cote Total a grimpé de 2,29% à 39,30 euros, tandis que les prix du pétrole continuaient de progresser.
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