La Bourse de Paris s’enfonçait de plus de 2% mardi à mi-séance, lestée par les craintes des investisseurs d’un emballement de l’inflation après des données chinoises supérieures aux attentes.
A 12H30, l’indice CAC 40 perdait 136,79 points, à 6.248,14 points. Lundi, il avait terminé stable (+0,01%), campant sur un plus haut niveau depuis le 7 novembre 2000.
Dès lundi à Wall Street, les investisseurs ont été « perturbés » selon John Plassard, responsable de l’investissement chez Mirabaud, par « la crainte d’une envolée de l’inflation +non maîtrisée+ », « suite à un nouveau record pour le cuivre (en séance) et le minerai de fer ».
Cette crainte s’est emballée avec la publication ce mardi en Chine de l’indice des prix à la production (Producer Price Index en anglais) qui est ressorti au-dessus des attentes en avril, à son niveau le plus élevé en près de quatre ans, signe de reprise post-Covid dans l’industrie.
De son côté, l’indice des prix à la consommation chinois, principale jauge de l’inflation, est en hausse, plus modeste, de 0,9% sur un an en avril, contre 0,4% un mois plus tôt. Les analystes tablaient sur une hausse de 1%.
L’évolution de la hausse des prix « est importante car la Réserve fédérale (Fed) a un objectif d’inflation au-delà duquel elle doit resserrer les conditions de financement », explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote, qui se veut rassurante: « tant que l’inflation reste conforme à l’objectif de la Fed, à savoir une +moyenne de 2 %+, les données individuelles ne constituent pas une menace immédiate pour le marché ».
Un changement de politique monétaire de la Fed signifierait la fin de la planche à billets et de l’abondance des liquidités sur les marchés financiers.
Toujours du côté des indicateurs, le moral des investisseurs allemands est reparti à la hausse en mai, atteignant « son plus haut niveau depuis février 2000 ».
Le niveau d’activité en France a été inférieur de 6% en avril par rapport à celui d’avant la crise du Covid-19, et devrait être en mai inférieur de 4% à ce même niveau, selon la Banque de France.
Sur le plan sanitaire, le Premier ministre Jean Castex a estimé lundi que la France est « en train de sortir durablement » de la crise sanitaire due au Covid-19 et a détaillé les conditions de réouvertures le 19 mai des cafés, bars, restaurants et commerces.
Les matières premières repartent à la baisse
La flambée des cours des matières premières avait fait fortement progresser les valeurs liées au secteur lundi. Mais mardi, les minières et les pétrolières voyaient leurs gains de la veille se volatiliser.
ArcelorMittal chutait de 3,11% à 26,78 euros, Aperam reculait de 1,84% à 46,47 euros et CGG perdait 3,91% à 0,99 euros.
Du côté des pétrolières, Total lâchait 1,55% à 38,73 euros, Vallourec 4,52% à 30,82 euros et TechnipFMC 5,25% à 6,65 euros.
Alstom recule
Le constructeur ferroviaire reculait de 3,31% à 44,99 euros. Il a publié mardi un bénéfice net en baisse de 47%, à 247 millions d’euros, sur son exercice décalé 2020/21, qui inclut dans ses deux derniers mois l’activité de Bombardier Transport, racheté le 29 janvier.
Renault sanctionné
Le titre Renault perdait 5,96% à 33,24 euros, en queue du CAC 40, après avoir confirmé mardi qu’il cherchait un acquéreur pour la Fonderie de Bretagne (FDB), dont le site est bloqué par des grévistes depuis trois semaines.
]
L’article La Bourse de Paris chute sous les craintes inflationnistes est apparu en premier sur zimo news.