Lewis Hamilton a remporté ce dimanche le Grand Prix d’Espagne, signant sa troisième victoire de la saison en quatre courses. Un succès dû à une stratégie splendide de Mercedes, qui a totalement pris Red Bull de court.
Sixième victoire sur ce circuit, la cinquième sur les cinq dernières courses… Lewis Hamilton est dans son jardin sur le Grand Prix d’Espagne, sur lequel il a signé ce dimanche le 98e succès de sa carrière en Formule 1. Une victoire… ou plutôt un coup de maître de la part du champion du monde et de son écurie Mercedes.
Tout s’est joué sur une décision: celle de faire deux arrêts sur ce circuit où beaucoup disaient qu’un seul stop serait plus bénéfique. « Cela a été le plan tout le week-end de faire deux arrêts, confie le Britannique avant de monter sur le podium. On nous disait que faire un seul arrêt, c’était mieux, mais j’ai toujours su qu’il fallait faire deux arrêts. »
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Le coup de force de Verstappen au départ
Après être devenu samedi le premier pilote à cumuler 100 pole positions en carrière, Lewis Hamilton s’est pourtant fait piéger dès le départ par Max Verstappen. Bouillant, le pilote néerlandais, parti deuxième sur un côté droit pourtant moins favorable à Barcelone, a freiné le plus tard possible dans le virage pour signer un coup de force et prendre la tête de la course. Et sur un circuit comme celui-ci, où les dépassements sont compliqués, on pensait l’affaire pliée.
Il y a pourtant eu une première alerte, au moins du premier passage au stand de la Red Bull: la décision, soudaine, a surpris l’un des mécaniciens, arrivé un peu tard avec son pneu arrière gauche. Au final, plus de quatre secondes – interminable à ce niveau – pour repartir. Mais le premier arrêt d’Hamilton ne fut pas non plus parfait et les positions ont finalement été maintenues.
Red Bull n’a pas réagi à temps après le deuxième arrêt d’Hamilton
Puis vint le coup de poker. Ou plutôt cette splendide stratégie visiblement planifiée dès le départ: le deuxième arrêt du champion du monde, dans le 42e tour. Le Britannique est reparti avec des gommes mediums toutes neuves qui feront la différence. Red Bull aurait pu – et sans doute dû – choisir de faire rentrer Verstappen immédiatement dans les stands. L’écurie a cru que les pneus allaient tenir.
Ce ne fut pas le cas. La Mercedes a immédiatement fait la différence, tandis que le Néerlandais annonçait, dès l’arrêt d’Hamilton, qu’il ne pourrait pas aller au bout avec ses pneus et qu’il faudrait sans doute repasser par la voie des stands. D’ailleurs à la radio, Verstappen semblait nerveux, demandant fréquemment à Red Bull de trancher entre préservation des pneus ou suffisamment d’attaque pour ne pas laisser Hamilton revenir.
Le pilote Mercedes a fini par avaler tout cru son adversaire – non sans avoir eu un duel un peu accroché avec son coéquipier Valtteri Bottas, à qui l’écurie avait pourtant demandé de ne pas opposer de résistance – dans le 60e tour, dès la première zone de DRS. Verstappen ne l’a plus revu, repassant par la voie des stands pour les derniers tours, histoire d’enlever ses gommes très très endommagées.
Coup magistral du septuple champion du monde, qui prouve encore une fois qu’il n’a pas (encore) de rival sur le circuit en ce qui concerne la stratégie de course. La Mercedes avait une moins bonne pointe de vitesse que la Red Bull et son nouvel aileron mini? Pas de problème, Lewis Hamilton a bien d’autres atouts. Troisième victoire en quatre courses cette saison: cette fois, le Britannique a bien pris la main sur son adversaire.
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