La Semmaris, société gestionnaire du Marché de Rungis, a confirmé vendredi son projet de développer « un espace de production agricole sur le Triangle de Gonesse et une ou deux plateformes de distribution situées à proximité », dans le Val d’Oise.
Stéphane Layani, président du Marché international de Rungis, a « salué » l’annonce vendredi par le Premier ministre Jean Castex, du choix de Rungis, le plus grand marché de produits frais du monde, « pour développer des plateformes de distribution alimentaire dans le nord de l’Ile-de-France ».
Le volet agricole de ce projet reposera « sur les principes de l’agro-écologie », a précisé la Semmaris dans un communiqué.
Baptisé « Agoralim », le projet a « pour objectif de donner un élan écologique et économique à ce territoire » au nord de Paris, assure la Semmaris.
Il visera notamment « à favoriser le développement de la production locale et des circuits courts, en ligne avec les nouvelles attentes des Franciliens en matière de consommation de produits frais ».
Installé depuis 50 ans à Rungis, au sud de Paris, le Marché d’intérêt national (MIN) a grandi et est proche de la saturation.
La Semmaris précise « travailler dans une démarche de co-construction avec l’ensemble des parties prenantes pour trouver l’implantation la plus adaptée à ses activités ».
« L’implantation d’un projet d’extension de Rungis autour des circuits-courts et des productions locales est une opportunité pour notre territoire de créer un pôle d’excellence pour l’alimentaire et de soutenir la mutation de l’économie agricole », a salué Marie-Christine Cavecchi, présidente (LR) du Conseil départemental du Val-d’Oise, à la suite de l’annonce de Jean Castex.
Dans une lettre commune adressée au préfet en avril, les maires de Gonesse et Goussainville estimaient que l’implantation de la future extension de Rungis pourrait se situer sur des terrains le long de la route de Roissy, bien desservis par le réseau routier et d’une superficie totale de 156 hectares.
Ce lieu se situe à quelques kilomètres du Triangle de Gonesse. Il devait initialement accueillir un projet européen de fret express ferroviaire, actuellement au point mort.
La question est sensible pour le département où la défense des zones agricoles continue de mobiliser des centaines de défenseurs de l’environnement. Une ZAD (« zone à défendre ») avait été installée dix-sept jours en février dernier, avant l’expulsion de ses militants.
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