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A Kiev, le chef de la diplomatie américaine réaffirme le soutien des Etats-Unis à l’Ukraine face à Moscou

« Je suis vraiment venu » pour « exprimer personnellement, au nom du président Biden, à quel point nous apprécions notre amitié, notre partenariat avec l’Ukraine », a affirmé Anthony Blinken au président ukrainien. « Je suis vraiment venu » pour « exprimer personnellement, au nom du président Biden, à quel point nous apprécions notre amitié, notre partenariat avec l’Ukraine », a affirmé Anthony Blinken au président ukrainien.

« Nous sommes fermement à vos côtés. » Premier haut responsable américain à visiter l’Ukraine depuis l’investiture de Joe Biden en janvier, Antony Blinken s’est recueilli devant un mémorial aux militaires tués dans la guerre avec les séparatistes. Lors de sa rencontre avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le chef de la diplomatie américaine a exhorté, jeudi 6 mai, la Russie à cesser « ses actions dangereuses et agressives » à l’égard de Kiev.

Des forces armées russes restent déployées à la frontière commune des deux pays, et dans la péninsule ukrainienne de Crimée annexée par la Russie en 2014, et ce malgré le retrait récent annoncé par Moscou le 23 avril. « Nous sommes conscients que la Russie a retiré certaines forces de sa frontière avec l’Ukraine, mais nous voyons qu’il reste des forces significatives », a souligné Anthony Blinken, promettant de travailler avec l’Ukraine pour qu’elle « puisse se défendre elle-même contre une agression ». M. Zelensky a dénoncé, de son côté, la lenteur du retrait russe.

« La menace peut toujours exister »

La démonstration de force russe a fait craindre à Kiev et aux Occidentaux une possible offensive, voire une invasion. D’autant que ce déploiement massif s’était accompagné d’un regain de violences dans le conflit avec les séparatistes prorusses, la guerre avec l’armée ukrainienne dans l’est du pays ayant fait plus de 13 000 morts depuis 2014. « Nous considérons que la réduction [des troupes russes] est trop lente, voilà pourquoi la menace peut toujours exister », a déclaré M. Zelensky. Il s’est tout de même félicité d’une baisse des attaques de tireurs d’élite séparatistes sur la ligne de front dans l’est du pays.

Largement considérée comme le parrain militaire et financier de ces rebelles, la Russie avait quant à elle affirmé que ses mouvements de troupes « ne menaçaient personne », et qu’il s’agissait d’une réponse à des opérations « agressives » de l’OTAN en Europe orientale. Washington, Bruxelles et l’Alliance atlantique ont multiplié les déclarations de soutien à Kiev, mais n’ont pas accédé à la demande ukrainienne d’accélérer son adhésion à l’OTAN, une ligne rouge pour Moscou.

La corruption, autre dossier brûlant

« Je suis vraiment venu » pour « exprimer personnellement au nom du président Biden à quel point nous apprécions notre amitié, notre partenariat avec l’Ukraine », a dit M. Blinken au président ukrainien. Kiev « apprécie profondément » l’aide de Washington depuis 2014, a quant à lui souligné le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba.

Rien que cette année, Washington prévoit de fournir à Kiev pour plus de 400 millions de dollars (plus de 330 millions d’euros) d’aide sécuritaire et militaire. L’Ukraine espère aussi, selon des analystes, la poursuite des livraisons d’armes létales américaines. M. Zelensky a en outre invité le président Biden à participer à un sommet sur la Crimée prévu à Kiev en août, à l’occasion du 30e anniversaire de l’indépendance ukrainienne.

Le voyage de M. Blinken intervient au moment où le président américain a accru la pression sur la Russie avec de nouvelles sanctions et des expulsions de diplomates, mais il cherche également à organiser un sommet avec Vladimir Poutine dès juin.

Au-delà des tensions internationales, M. Blinken a pressé Kiev de s’attaquer plus activement à la corruption, dossier brûlant dans le pays et dans ses relations avec l’Occident. L’Ukraine fait face à deux défis : « Des forces externes comme la Russie mais aussi des forces internes comme des oligarques et d’autres individus puissants qui poursuivent leurs propres intérêts par des moyens illégitimes au détriment des intérêts du peuple ukrainien », a souligné M. Blinken.

Une récente décision ukrainienne a ainsi crispé autant Washington que Bruxelles : le limogeage fin avril du patron du géant énergétique national Naftogaz, Andriy Koboliev, réputé réformateur, et du conseil d’observation de cette société. Washington avait dénoncé une décision témoignant d’un « mépris des pratiques de gouvernance équitable et transparente ».

Le Monde avec AFP

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