La Bourse de Paris a terminé quasi stable (-0,07%) jeudi, les investisseurs restant prudents malgré de bons indicateurs et de bons résultats de sociétés qui l’avaient aidée à progresser de plus de 0,50% en première partie de séance.
L’indice vedette CAC 40 a perdu 4,41 points à 6.302,57 points. Il a même atteint 6.352,36 points en séance, un plus haut depuis le 20 septembre 2000. Mercredi il avait fini en hausse de 0,53%.
« A l’ouverture, le CAC 40 était à un niveau qui datait du 8 novembre 2000, il était revenu 20 ans en arrière », poursuit Lara Nguyen, experte des marchés financiers, qui s’étonne de voir la séance se finir à plat, malgré de bons catalyseurs a priori.
« Des statistiques importantes ont été publiées et auraient pu faire avancer le marché américain dans une proportion plus forte, mais là encore la hausse est modérée », poursuit-elle.
Notamment, la croissance américaine qui s’accélère et atteint 6,4% au premier trimestre, mieux que prévu.
Mais l’inflation s’est également accélérée aux Etats-Unis à 3,5% sur un an au premier trimestre, contre 1,5% au quatrième trimestre 2020. Idem en Allemagne où la hausse des prix en avril s’est établie à 2,0% sur un an, au plus haut depuis avril 2019.
En France, le président Emmanuel Macron a détaillé un plan de déconfinement, échelonné sur deux mois à partir du 3 mai, qui comprend la réouverture des lieux publics, l’allègement du couvre-feu ou encore la participation à des événements de plus de 1.000 personnes avec un pass sanitaire.
Finalement, « la séance du jour a été atone, les investisseurs ont tellement anticipé que maintenant ils ne font que réaliser ce qui avait été anticipé », explique Lara Nguyen.
Plus tôt la Bourse de Paris progressait de plus 0,50%, rassurée par la décision du Comité monétaire de la banque centrale américaine (FOMC), qui laisse ses taux d’intérêt directeurs proches de zéro inchangés et poursuit ses achats d’actifs, sans donner d’indices sur le moment où elle pourrait commencer à les réduire.
Les résultats d’entreprises avaient également porté l’indice, autant outre-Atlantique avec Apple et Facebook, qu’en Europe, de nombreux poids lourds ayant dépassé les attentes.
Côté aéronautique, l’avionneur européen Airbus a gagné 0,70% à 100,00 euros après avoir publié un bénéfice net de 362 millions d’euros au premier trimestre, contre une perte nette un an plus tôt.
L’automobile souffre
Valeo a réculé (-4,27% à 27,12 euros), sans profiter d’un chiffre d’affaires en hausse de 8% au premier trimestre, se rapprochant de sa performance de début 2019.
Faurecia a perdu 4,68% à 46,00 euros, Renault 4,19% à 34,64 euros, Plastic Omnium 3,93% à 28,36 euros et Stellantis 3,97% à 13,84 euros.
Lagardère en queue du SBF 120
Le groupe Lagardère a chuté de 4,98% à 22,50 euros au lendemain d’un conseil de surveillance qui a acté un projet de transformation en société anonyme avec l’aval des principaux actionnaires, mettant fin à un long bras de fer sur la gouvernance de l’entreprise.
TF1 ragaillardi
TFI a bondi de 3,70% à 8,41 euros, porté par un bénéfice net en hausse de 42,9% au premier trimestre 2021.
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