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En Espagne, le secteur bancaire prévoit 20 000 licenciements dans l’année

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Siège de Caixa, à Palma de Majorque (Espagne), en 2017. Siège de Caixa, à Palma de Majorque (Espagne), en 2017.

Près de 8 300 licenciements, soit 19 % des salariés… CaixaBank, la plus grande banque d’Espagne depuis l’absorption, en mars, de Bankia, a annoncé mardi 20 avril, le troisième plus grand plan social jamais connu dans le royaume. Pour des « questions productives et d’organisation », 1 500 agences devraient aussi fermer, soit 27 % du total.

L’établissement bancaire, qui affiche 624 milliards d’euros d’actifs, 20 millions de clients et 1,4 milliard d’euros de bénéfices en 2020, entend ainsi réaliser les synergies prévues par la fusion afin d’augmenter la rentabilité. Mais pour les Commissions ouvrières (CCOO), ces annonces sont une « provocation et un manque de respect ». Rappelant qu’elles reviennent à se défaire de 50 % des employés qui viennent d’être intégrés par la fusion, les syndicats ont prévu de prochaines mobilisations.

Trois jours plus tard, vendredi 23 avril, BBVA, deuxième établissement financier du pays en valeur des actifs, a suivi le mouvement, avec l’annonce de 3 800 suppressions d’emplois (16 %) et la fermeture de 530 agences (25 %), justifiant sa décision par une « baisse continue des bénéfices » et des « raisons de productivité et d’organisation dérivées de la transformation numérique ». En décembre 2020, la banque Santander a pour sa part scellé avec les syndicats les conditions du départ de 3 600 salariés. Et Sabadell a fait de même un mois plus tôt, pour permettre 1 800 départs volontaires et préretraites. Enfin, 750 destructions de postes ont été annoncées par Ibercaja, et Unicaja en prévoirait le double après sa fusion avec Liberbank, prévue en juillet… Au total, les banques espagnoles devraient ainsi détruire près de 20 000 emplois en 2021.

Augmentation des impayés

Les banques, déjà fragilisées par la faiblesse des taux d’intérêt, subissent les conséquences de la crise économique liée à la pandémie due au coronavirus : non seulement la politique des taux d’intérêt bas de la Banque centrale européenne devrait être prolongée, mais le secteur s’attend à une augmentation considérable des impayés − ils représentent déjà 4,5 % des crédits − une fois levées les aides publiques mises en place par le gouvernement pour amortir la crise. A cela s’ajoute l’accélération de la numérisation depuis le confinement : les clients qui utilisent les services de la banque en ligne sont passés de 54,9 % du total en 2019 à 62,1 % en 2020.

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