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Enquêtes ouvertes aux Etats-Unis après l’accident mortel d’une Tesla apparemment sans conducteur

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Une Tesla Model Y, à Pékin, en janvier. Une Tesla Model Y, à Pékin, en janvier.

Deux agences américaines de sécurité des transports ont déclaré, lundi 19 avril, qu’elles avaient lancé des enquêtes sur l’accident mortel d’une Tesla survenu au Texas le week-end dernier. Le véhicule roulait à vive allure quand il s’est écrasé, samedi soir, contre un arbre à Spring, près de Houston, et a pris feu, le détruisant entièrement. Les premiers éléments de l’enquête préliminaire menée par la police locale montrent qu’il n’y avait personne au volant du véhicule, a fait savoir un responsable de la police du comté de Harris à des médias locaux. Selon lui, les autorités n’ont retrouvé que deux individus, l’un à la place du passager et l’autre sur le siège arrière. Tous deux sont morts dans le crash.

L’agence américaine de la sécurité routière, la NHTSA, a « immédiatement lancé une équipe spéciale d’enquête », selon un message transmis lundi à l’Agence France-Presse.

« Nous discutons activement avec les forces de l’ordre locales et Tesla pour en savoir plus sur les détails de l’accident et prendrons les mesures appropriées lorsque nous aurons plus d’informations. »

Le Bureau national des transports et de la sécurité des Etats-Unis (NTSB) a, de son côté, affirmé sur Twitter avoir envoyé deux enquêteurs sur place. Ils se concentreront « sur le fonctionnement du véhicule et l’incendie qui a suivi la collision ».

Nécessaire supervision

Les circonstances de l’accident ont suscité de nombreuses réactions, relançant le débat sur les capacités de semi-autonomie existant chez les Tesla, c’est-à-dire le logiciel Autopilot, qui permet à la voiture de se garer « seule » ou d’adapter la navigation sur l’autoroute. Certaines personnes peuvent acheter une version plus chère, baptisée « FSD », pour full self driving, (conduite autonome complète, en français), même si le conducteur n’est pas censé lâcher le volant.

« A ce stade, les données de conduite récupérées montrent que l’Autopilot n’était pas activé et que cette voiture n’avait pas acheté le FSD », a réagi Elon Musk, le patron de Tesla, sur Twitter lundi. « En plus, l’Autopilot standard a besoin de lignes de démarcation des voies sur la route pour être activé et cette rue n’en avait pas », a-t-il ajouté, répondant à un article du Wall Street Journal qui mentionnait les doutes de nombreux experts sur l’ajout potentiellement risqué de ces fonctionnalités aux noms trompeurs.

Les enquêteurs locaux n’avaient pas encore déterminé dimanche si l’airbag du siège du conducteur s’était déployé et si le système d’assistance à la conduite du véhicule était enclenché au moment de la collision.

Supervision active nécessaire

Sur son site Internet, Tesla prévient que les systèmes d’assistance à la conduite ne rendent pas le véhicule autonome et que la supervision active d’un conducteur reste nécessaire. Elon Musk vante toutefois régulièrement les avancées réalisées par son groupe sur les technologies d’aide à la conduite.

Quelques heures avant l’accident de samedi, il renvoyait sur Twitter à un décompte trimestriel réalisé par le groupe en commentant : « Les Tesla roulant avec Autopilot enclenché ont maintenant près de dix fois moins de chances d’avoir un accident qu’un véhicule normal. »

L’action Tesla a perdu 3,7 % à la Bourse de New York, lundi, à la suite de cet accident.

Le Monde avec AFP

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