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Pas de nouvelles sanctions contre la Russie et pas d’expulsion coordonnée d’autres diplomates après la décision prise par la République tchèque, samedi 17 avril, de renvoyer à Moscou 18 Russes agissant sous couverture diplomatique mais accusés d’espionnage et apparemment impliqués dans le sabotage d’un dépôt de munitions à l’est du pays, en 2014, qui a fait deux morts.
Réunis lundi par visioconférence pour une réunion informelle, les ministres des affaires étrangères européens ont joué la carte de la modération à l’égard du Kremlin. Peut-être parce qu’ils avaient appris que l’une des principales revendications des dirigeants européens, le transfert dans un hôpital de l’opposant Alexeï Navalny, en grève de la faim depuis le 31 mars, avait apparemment été satisfaite. Le militant anticorruption aurait été déplacé dans une « unité carcérale hospitalière ». Version contestée par l’un de ses proches, Leonid Volkov.
Lundi, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, évoquait l’état « très inquiétant » de M. Navalny mais, selon une source diplomatique, les ministres des Vingt-Sept voulaient, surtout, envoyer « un message » au Kremlin. En niant tout lien entre le sort de l’opposant et d’autres questions.
Le « message » est celui de la nécessaire « désescalade » à la frontière russo-ukrainienne, où seraient désormais massés « 150 000 soldats », selon le haut représentant. Un nombre bien supérieur aux 110 000 hommes évoqués la semaine dernière par Andriy Taran, le ministre ukrainien de la défense, ou les 80 000 (pour la frontière orientale) dénombrés par l’OTAN.
« Il s’agit de prévenir »
Lundi, des diplomates ne confirmaient pas l’information de M. Borrell, préférant évoquer un nombre « très important » de troupes russes. Interrogé par le site Politico, le général américain Philip Breedlove, ancien commandant des forces alliées de l’OTAN en Europe, confiait, lui, son inquiétude de voir désormais déployés de l’artillerie et des hôpitaux de campagne. Cela pourrait, selon lui, augurer de plusieurs scénarios : une tentative d’annexion d’une portion de territoire du Donbass, dans l’est de l’Ukraine ; une volonté de garantir l’approvisionnement en eau potable de la Crimée, déjà annexée ; ou un test de la volonté réelle de l’administration Biden de s’impliquer dans le dossier ukrainien.
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