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Ne pas être candidate à la chancellerie lui ferait « un petit pincement au cœur », avait récemment confié Annalena Baerbock au Spiegel. Cette contrariété lui sera épargnée : lundi 19 avril, la coprésidente des Verts allemands a été désignée comme cheffe de file pour les élections législatives du 26 septembre. Si son parti arrive en tête, ce qui n’est pas impossible, elle pourrait, à 40 ans, succéder à Angela Merkel à la tête du gouvernement fédéral.
« La démocratie a besoin de changement, et je veux être la candidate du renouveau quand d’autres sont les candidats du statu quo », a déclaré Annalena Baerbock, lundi, depuis Berlin, juste après que son partenaire à la tête du parti, Robert Habeck, eut annoncé qu’ils s’étaient mis d’accord l’un et l’autre pour que ce soit elle qui soit candidate à la chancellerie.
Alors que les conservateurs (CDU-CSU) se déchirent depuis huit jours sans parvenir à désigner leur candidat à la succession de Mme Merkel, les Verts ont tout fait pour donner une image d’unité et d’harmonie : en plus de dévoiler le nom de leur candidate pile à l’heure prévue, les sourires et les amabilités échangés entre Robert Habeck et Annalena Baerbock, lundi, contrastaient de façon saisissante avec l’ambiance à couteaux tirés qui règne, ces temps-ci, chez les conservateurs.
Ascension rapide et linéaire
Ancienne championne de trampoline, trois fois médaillée de bronze aux championnats d’Allemagne dans cette discipline, Annalena Baerbock est entrée chez les Verts en 2005, l’année de son master en droit international à la London School of Economics, celle également où son parti est retourné dans l’opposition après sept ans au gouvernement aux côtés du social-démocrate Gerhard Schröder, celle enfin où Mme Merkel a été élue chancelière.
A la coprésidence des Verts, Mme Baerbock assoit son autorité grâce à sa connaissance précise des dossiers, notamment sur les questions européennes et internationales
Au sein du parti, son ascension a été rapide et linéaire. Dès 2008, elle prend la direction de la fédération du Brandebourg. En 2013, elle entre au Bundestag. En 2017, elle fait partie de ceux qui, chez les Verts, négocient avec la CDU-CSU et les libéraux-démocrates en vue de former une coalition dite « jamaïcaine ». Celle-ci ne verra finalement pas le jour, mais les talents de négociatrice d’Annalena Baerbock précipitent son élection à la tête du parti, où elle est élue en binôme avec Robert Habeck en janvier 2018.
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