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« Acte de terrorisme » sur le site nucléaire de Natanz : l’Iran sollicite l’aide d’Interpol

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Samedi 17 avril, la télévision d’Etat iranienne a publié la photo d’une personne dénommée « Réza Karimi », 43 ans, né à Kachan. Samedi 17 avril, la télévision d’Etat iranienne a publié la photo d’une personne dénommée « Réza Karimi », 43 ans, né à Kachan.

Après avoir accusé Israël de sabotage contre son usine d’enrichissement d’uranium de Natanz, promis de se venger et d’intensifier ses activités atomiques, Téhéran a sollicité, dimanche 18 avril, l’aide d’Interpol dans la traque de celui qui est présenté comme le principal suspect concernant l’explosion du 11 avril au complexe nucléaire de Natanz, rapporte le quotidien ultraconservateur Kayhan.

Samedi, la télévision d’Etat iranienne a publié la photo d’une personne dénommée « Réza Karimi », 43 ans, né à Kachan, affirmant qu’il était « l’auteur de l’acte de sabotage » dans les installations nucléaires de Natanz. Ce suspect qui a « fui » a été identifié « grâce aux efforts des [officiers] du ministère du renseignement » de la République islamique. Les mesures nécessaires pour « son arrestation et son extradition (…) sont en train d’être prises par les voies légales », a ajouté la même source, sans fournir d’autres détails.

Aucune confirmation de la part d’Interpol

Saisie par un Etat membre, l’Organisation internationale de police criminelle – communément appelée Interpol –, peut émettre divers types de notices, notamment des notices rouges, qui sont des demandes d’arrestation en vue de l’extradition de suspects. Dimanche après-midi, aucune « notice rouge publique » sur ce dossier de Natanz ne figurait toutefois sur le site d’Interpol. L’organisation établie à Lyon n’a ni confirmé ni rejeté qu’une telle demande avait été déposée par la République islamique.

« Interpol ne fait pas de (…) commentaires sur des cas spécifiques ou des individus, sauf dans des circonstances particulières et avec l’approbation du pays membre concerné », a expliqué l’organisation. Aucune autre information n’était disponible en Iran, où le ministère du renseignement n’a pas communiqué officiellement sur le sujet.

Le 12 avril, l’Organisation de l’énergie atomique de l’Iran (OIEA) avait déclaré que « le centre de distribution d’électricité » de l’usine de Natanz avait été touché la veille par une « petite explosion », faisant état de dégâts « rapidement » réparables.

Les autorités iraniennes, qui n’ont pas confirmé les circonstances de l’attaque ni le mode opératoire, ont ensuite ouvertement accusé Israël d’avoir mené un acte de « terrorisme » ayant endommagé des centrifugeuses utilisées pour enrichir de l’uranium, promettant de se venger.

Téhéran a accusé Israël de chercher ainsi à saborder les discussions visant à remettre sur les rails l’accord international de 2015 sur le programme nucléaire iranien, que les Etats-Unis de Donald Trump ont quitté avec fracas en 2018.

Production d’uranium enrichi à 60 %

L’Iran a commencé le processus d’enrichissiment à 60 % de son uranium sur son site nucléaire de Natanz, a déclaré l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’Iran a commencé le processus d’enrichissiment à 60 % de son uranium sur son site nucléaire de Natanz, a déclaré l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

En représailles à cette « attaque », Téhéran a décidé de rompre davantage avec les engagements pris à Vienne et a annoncé produire désormais de l’uranium enrichi à 60 %, ce qu’a confirmé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Les principales puissances n’autorisent pas l’Iran à enrichir son uranium au-delà de 3,67 %. Téhéran avait déjà enfreint l’accord de 2015 en portant son enrichissement à 20 %. Ce nouveau dépassement est une réponse aux dégâts provoqués par une explosion sur la partie souterraine du site de Natanz, dont l’Iran juge Israël responsable.

Samedi, des participants aux pourparlers de Vienne ont néanmoins fait état de « progrès », sans plus de précisions. L’Iran, qui est accusé de chercher à se doter de l’arme atomique, assure que son programme nucléaire est strictement civil.

Le Monde avec AFP, AP et Reuters

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