La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé mardi, dans le sillage de l’accélération de l’inflation aux Etats-Unis en mars et la pause dans la distribution du vaccin Johnson and Johnson demandée par l’autorité sanitaire.
A 14H10 GMT, le Dow Jones perdait 0,38%, le Nasdaq rebondissait de 0,70% et le S&P 500 grappillait 0,12%.
La veille, Wall Street avait terminé en petite baisse en attendant le chiffre de l’inflation américaine.
L’indice Dow Jones avait baissé de 0,16% à 33.745,40 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,36% à 13.850,00 points et l’indice élargi S&P 500 de 0,02% à 4.127,99 points.
Pour les analystes de Schwab, le fait que les autorités sanitaires américaines ont demandé une pause dans l’administration du vaccin unidose du géant pharmaceutique Johnson and Johnson « est ce qui a fait le plus baisser le marché ».
La FDA a indiqué mardi enquêter sur six cas graves de développement de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin et Johnson and Johnson a suspendu mardi matin sa distribution en Europe.
« Cette annonce survient alors que certains États américains luttent contre une augmentation des infections au Covid-19 malgré la progression des vaccinations », soulignent les analystes de Schwab.
La Maison-Blanche a assuré que la pause dans la distribution de ce vaccin n’aurait « pas d’impact important ».
Le titre du géant de la pharmacie et des produits d’hygiène, membre important du Dow Jones, chutait de 2,35% à Wall Street à 157 dollars pendant que son concurrent Moderna bondissait de 7,64% à 150,05 dollars.
Sur le front macro-économique, les investisseurs ont digéré l’accélération de l’inflation américaine en mars à +0,6% sur le mois, un peu supérieure aux attentes, et +2,6% sur un an, un plus haut depuis l’automne 2018.
Cette augmentation des prix est « aussi une grosse nouvelle », admet Patrick O’Hare de Briefing.com. Mais il souligne que les marchés restent assurés que la Fed « ne changerait pas d’avis sur le fait qu’elle peut continuer sa politique monétaire accommodante alors que l’inflation sous-jacente (sans les prix alimentaires et d’énergie) est encore en dessous de 2% ».
« La Fed a clairement indiqué qu’elle considérait ces augmentations comme transitoires et qu’elle tolèrerait une inflation de 2% davantage comme une moyen plutôt qu’un plafond », note aussi Chris Low de FHN Financial.
« Malgré tout, on commence à voir des signes de tension sur les prix à cause des goulets d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement », ajoute l’analyste.
Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans, sensibles aux perspectives d’inflation, restaient stables à 1,65% contre 1,66% la veille.
Les marchés se préparaient également à l’ouverture de la saison des résultats trimestriels des entreprises cotées au S&P 500.
Les grandes banques américaines donneront le coup d’envoi: JPMorgan Chase, Goldman Sachs et Wells Fargo feront part de leur bilan trimestriel mercredi, Bank of America et Citigroup se plieront à cet exercice jeudi.
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