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L’Iran a libéré un pétrolier battant pavillon sud-coréen, a annoncé vendredi 9 avril le ministère des affaires étrangères à Séoul. Le Hankuk Chemi avait été saisi en janvier et sa vingtaine de membres d’équipage de différentes nationalités arrêtés par les Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique. Téhéran avait accusé le navire de pollution maritime.
Dans un communiqué, le ministère sud-coréen précisé que le capitaine du navire a été libéré et que le pétrolier est « reparti en toute sécurité aujourd’hui ».
En février, l’Iran avait autorisé tous les membres d’équipage à l’exception du capitaine à quitter le pays pour des raisons « humanitaires », mais la plupart étaient restés à bord afin d’assurer la maintenance du pétrolier.
Les fonds gelés non mentionnés
L’Iran était l’un des principaux fournisseurs de pétrole de la Corée du Sud jusqu’à ce que ce pays cesse ses achats sous la pression des sanctions américaines rétablies à partir de 2018 par l’ancien président américain Donald Trump, au nom d’une politique de « pression maximale » contre l’Iran destinée à tarir ses recettes pétrolières.
Téhéran avait accusé Séoul de retenir « en otage » sept milliards de dollars de fonds (5,7 milliards d’euros) appartenant à l’Iran. La Corée du Sud avait annoncé en mars avoir convenu d’une solution pour débloquer les fonds gelés mais attendre le feu vert de Washington.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait dit que Washington s’y opposerait à moins que la République islamique ne se conforme à nouveau pleinement à l’accord international sur le nucléaire iranien. Le ministère sud-coréen des affaires étrangères n’a fait aucune mention de ces fonds dans son communiqué de vendredi.
Selon de nombreux médias sud-coréens, le premier ministre Chung Sye-kyun se rendra prochainement à Téhéran, sans donner de date.
Des précédents de saisies
La saisie du Hankuk Chemi était la première menée par les forces iraniennes depuis plus d’un an.
Les Gardiens de la révolution ont arraisonné en juillet 2019 le pétrolier Stena Impero battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz – par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole –, avant de le relâcher deux mois plus tard.
L’arraisonnement du Stena Impero avait alors été perçu comme une riposte à la saisie par les autorités britanniques à Gibraltar d’un pétrolier iranien qui avait été relâché, en dépit d’objections américaines. Téhéran a nié tout lien entre les deux incidents.
Les forces iraniennes ont saisi au moins six autres navires cette année-là, pour contrebande présumée de carburant.
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