En promotion pour son livre « Dopage: ma guerre contre les tricheurs », Jean-Pierre Verdy est revenu sur le cas Lance Armstrong dans un entretien pour France TV Sport. Pour l’ancien patron de l’Agence française contre le dopage (AFLD), l’Américain utilisait un moteur en parallèle du dopage.
Déchu de ses sept titres du Tour de France, Lance Armstrong garde peut-être encore des mystères. C’est en tout cas l’avis de Jean-Pierre Verdy, l’homme qui a fondé l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) en 2006, et en a été le directeur jusqu’en 2015.
« Il y avait quelque chose d’anormal »
Désormais à la retraite, Jean-Pierre Verdy publie cette semaine un livre intitulé « Dopage: ma guerre contre les tricheurs ». Où l’ancien patron de l’AFLD revient notamment sur le cas Lance Armstrong. « Lance Armstrong, c’est la plus belle arnaque. Avec de la complicité à tous les niveaux. Il avait un traitement de faveur. Beaucoup m’ont dit qu’il ne fallait pas s’attaquer à des légendes, que j’allais me retrouver tout seul. Mais si les légendes sont montées sur n’importe quoi… J’ai aussi la conviction qu’il avait un moteur dans le vélo, revient Verdy dans un entretien pour France TV Sport. J’ai encore les images en tête d’une étape de montagne où tout le monde est à la ramasse, et lui, il laisse tout le monde par terre. A la fin de l’étape, j’appelle tous les spécialistes que je connais, et ils ne comprennent pas comment sa performance est possible, même avec de l’EPO. Il y avait quelque chose d’anormal, et tous les spécialistes me tenaient le même discours. Pourtant c’était des gens du milieu, qui connaissaient bien la course. Ce n’est pas l’EPO qui faisait la différence. »
Vainqueur du Tour de France lors de sept éditions consécutives entre 1999 et 2005, l’Américain était revenu dans les pelotons en 2009. L’occasion de remonter une dernière fois sur le podium, à la 3e place finale. Mais en 2012, l’agence américaine antidopage (USADA) l’avait déchu de ses résultats à partir d’août 1998 et jusqu’à la fin de sa carrière. Armstrong avait avoué son dopage en janvier 2013. « Je n’en ai pas la preuve, a admis Verdy pour L’Equipe concernant une éventuelle triche motorisée. Mais on la trouvera peut-être un jour. J’y crois. »
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