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Tribune. Le formidable dispositif de répression sécuritaire déployé pour le contrôle de l’espace public des grandes agglomérations du pays, et Alger en leur épicentre, est réactivé ces dernières semaines, alors que la population renoue avec les marches pacifiques. Ce dispositif tente de camoufler deux batailles en cours menées par le pouvoir.
La première est celle de faire « passer » les élections législatives du 12 juin, rejetées par l’opposition et largement ouvertes à une pléthore de partis sans ancrage réel dans la population.
La seconde relève de nouvelles recettes tendant à réduire toute voix dissonante dans les médias face à ce que de nombreux signes indiquent comme une restauration du régime autoritaire ébranlé par une large contestation nationale.
Domiciliés à l’étranger
L’adoption, en avril 2020, de la loi portant la révision du code pénal criminalise la diffusion de fausses nouvelles, et rogne sur les principes du droit. Des juristes [du Syndicat national des magistrats] observent notamment que cette loi constitue « une violation du principe de la légalité criminelle, qui stipule que les comportements punissables doivent être clairement et préalablement définis par la loi pour préserver les libertés et les droits fondamentaux ».
A sa suite, le décret du 25 novembre 2020 « fixant les modalités d’exercice de l’information en ligne » a pour objectif principal de faire asseoir la mainmise des pouvoirs publics sur ce nouveau secteur des médias déjà investi de dizaines d’initiatives de création de sites Internet, certains tolérés, d’autres méthodiquement brouillés d’accès dans le pays.
Souvent artisanaux en matière de ressources humaines et financières, ces sites sont en majeure partie domiciliés à l’étranger. Ils constituent de nouveaux vecteurs à des dissonances d’opinions et de nouvelles sources d’information sur le pays. D’où les fortes velléités des pouvoirs publics de les contrôler.
L’article 6 du décret dispose : « L’activité d’information en ligne est soumise [sic] à la publication à travers un site électronique dont l’hébergement est exclusivement domicilié physiquement en Algérie, avec extension de domaine dz ». Or, cette domiciliation dans le pays pose au moins trois lourds problèmes à gérer pour les entrepreneurs du secteur.
Monopole et coût
– Le premier est le contrôle souverain, et non identifié, régentant l’ensemble des médias nationaux. Le texte fait référence à une instance de régulation ad hoc à créer : on sait ce que peuvent réellement représenter ces instances préfabriquées en façade du pouvoir réel militaire, et d’abord en l’exemple de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), coquille vide depuis 2016.
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L’article Hirak algérien : « la médiatisation des promesses de démocratisation demeure vitale pour la survie de la “révolution du sourire” » est apparu en premier sur zimo news.