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Un assouplissement partiel des nombreuses mesures anti-Covid-19 en place à Hongkong a enfin été annoncé avant le long week-end de Pâques, du vendredi 2 au mardi 6 avril, couplé avec la fête de Qingming du calendrier chinois. Quinze des quarante plages publiques ont notamment été rouvertes mais sous conditions (garder des distances entre groupes, port du masque…), de même que les piscines, mais à 30 % de leur taux d’occupation normal et avec identification obligatoire.
En dépit de l’énorme promiscuité des 7,5 millions d’habitants de la région administrative spéciale de Chine, l’épidémie de Covid-19 a touché moins de 11 500 personnes et causé 205 décès depuis ses débuts à Hongkong, fin janvier 2020.
Ces résultats relativement spectaculaires ont été obtenus sans confinement mais au prix de mesures drastiques qui ont fréquemment changé : quasi-fermeture des frontières, fermeture (partielle et totale) des écoles, fermeture ou restriction des horaires des bars, restaurants et boîtes de nuit, des clubs de sports, des cinémas, des théâtres, des lieux de culte, des salons de beauté, mais aussi des plages.
Les vols avec les zones à « très haut risque », dont le Royaume-Uni où des centaines de Hongkongais se sont retrouvés coincés et interdits de retour, ont été interrompus. Tout rassemblement public a également été interdit, ce qui a permis au gouvernement de suspendre les élections législatives pour au moins un an.
Récemment, la police a également procédé à d’impressionnantes opérations de confinement instantané, appelées « ambush lockdown », « confinement en embuscade », lorsqu’un foyer d’infection est soupçonné quelque part. La police isole alors subitement l’immeuble ou le pâté de maison dont plus personne ne peut plus entrer ni sortir à moins de plusieurs tests négatifs consécutifs etc. Les 140 cas positifs de Hongkong actuellement, porteurs sains pour la plupart, sont tous hospitalisés en isolement.
Mais c’est surtout la gestion des « cas contacts » qui est considérée la plus extrême. Car dès lors qu’un nouveau cas est identifié, le gouvernement tente de retracer tous ses contacts, lesquels sont alors obligés de s’isoler, soit dans des « camps de quarantaine » soit à leurs frais dans des hôtels désignés. C’est l’appel téléphonique ou la visite des autorités sanitaires que tout le monde redoute.
Le cas échéant, en quelques minutes la vie normale bascule et reprend, quelques heures plus tard, en mode « enfermé pour quatorze jours » dans une chambre de 11 m2 au confort spartiate, sauf pour ceux qui ont les moyens de s’offrir le séjour dans l’un des hôtels autorisés par le gouvernement pour recevoir des « quarantaineurs ».
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