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En Italie, le Sénat approuve une allocation de 250 euros mensuels par enfant, jusqu’à l’âge de 21 ans

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Une infirmière réconforte un bébé de 7 mois, à l’hôpital Salesi, à Ancône, à la suite d’une opération et alors que ses parents n’ont pas pu être présents, en raison des restrictions relatives au Covid-19, le 22 mars 2021. Une infirmière réconforte un bébé de 7 mois, à l’hôpital Salesi, à Ancône, à la suite d’une opération et alors que ses parents n’ont pas pu être présents, en raison des restrictions relatives au Covid-19, le 22 mars 2021.

Deux cent vingt-sept votes « pour », quatre « contre » et deux abstentions. Le vote de la loi instituant une allocation mensuelle pour tous les enfants d’Italie, mardi 30 mars, au Sénat, ne risquait pas de mettre en péril le gouvernement Mario Draghi : il s’en est fallu de peu qu’il ne débouche sur un vote à l’unanimité des présents. Un dénouement favorable savouré par la ministre de la famille et de l’égalité des chances, Elena Bonetti (Italia Viva, centre gauche) : « C’est une mesure importante, parce qu’elle marque le début de temps nouveaux, d’un nouveau départ. Nous remettons au centre les nouvelles générations », a-t-elle salué, au terme du vote, dans une ambiance de concorde dont le parlementarisme italien est peu coutumier.

A compter du 1er juillet, une somme de 250 euros mensuels par enfant sera donc versée aux familles, du septième mois de grossesse jusqu’aux 21 ans de l’enfant. Si cette aide n’est pas une dépense « sèche » – elle viendra en partie se substituer à des prestations existantes – et si la somme peut diminuer en fonction des revenus des parents, la mise en place de cette allocation n’en représente pas moins, selon les prévisions du gouvernement italien, un effort d’une ampleur inédite (environ 20 milliards d’euros), qui aurait été tout à fait inenvisageable avant le début de la pandémie.

L’Italie a perdu 380 000 habitants

Dans son intervention en tribune, la nouvelle présidente du groupe du Parti démocrate (PD, centre gauche) au Sénat, Simona Malpezzi, a chaleureusement salué ce qu’elle a qualifié de « premier pas significatif pour le soutien aux familles ». Avant d’ajouter : « Il est important que ces normes aient été approuvées alors que l’Istat [l’Institut national de statistique italien] a enregistré une nouvelle accélération de la baisse de la natalité dans notre pays. »

Quelques jours plus tôt, l’Istat avait rendu public le tableau démographique de l’année 2020 en Italie et celui-ci est, en effet, plus que préoccupant. A côté des 746 000 décès recensés dans le pays (le chiffre le plus important depuis la fin de la seconde guerre mondiale), l’Italie a enregistré à peine 404 000 naissances, soit le chiffre le plus bas depuis l’unité italienne. Si l’on ajoute à cela un solde migratoire négatif, l’Italie a perdu, en 2020, un peu plus de 380 000 habitants, soit l’équivalent de la population de la ville de Florence.

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