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Publié le : 01/04/2021 – 17:28
Décalé d’un an en raison de la pandémie de Covid-19, l’Euro de football doit débuter le 11 juin prochain. Face à la persistance de l’incertitude sanitaire, l’UEFA avance à tâtons pour adapter son organisation et se dit prête à modifier certaines règles du jeu.
À 71 jours du coup d’envoi de l’Euro de football, la pandémie de Covid-19 est loin d’être réglée. Pourtant, l’UEFA reste confiante dans la tenue du tournoi continental qui, édition anniversaire oblige, doit se tenir dans 12 villes-hôtes de 12 pays différents entre le 11 juin et le 11 juillet. Le défi est de taille, surtout que la confédération européenne souhaite désormais que tous les stades accueillent du public.
Dublin exclue des villes-hôtes ?
L’UEFA a fixé au 7 avril prochain la date-limite pour que les villes-hôtes fassent parvenir un plan comprenant l’accueil du public. Mercredi 31 mars, l’instance a d’ailleurs levé la limite de 30 % de spectateurs par stade qu’elle avait définie en octobre dernier pour ses compétitions, laissant les autorités locales fixer librement les jauges.
The UEFA-imposed spectator attendance limit of a maximum of 30% of the relevant stadium’s seating capacity is now lifted, as well as the prohibition for spectators to attend futsal matches.
— UEFA (@UEFA) March 31, 2021
Selon le journal l’Équipe, l’UEFA serait confiante dans les capacités de 11 des 12 villes-hôtes à accueillir les matches dans les conditions réclamées. Un temps jugé inquiétante, la situation sanitaire des villes de Bilbao (Espagne) et Glasgow (Écosse), qui doivent toutes les deux accueillir quatre matches, est désormais rassurante. La confédération serait prête à donner son feu vert, d’autant que leurs équipes nationales sont qualifiées pour la compétition.
En revanche, l’UEFA regarde d’un mauvaise œil l’incertitude qui continue de peser du côté de Dublin. Elle envisage de redistribuer les quatre matches qui doivent y avoir lieu. Une décision qui serait encore facilitée par le fait que l’Irlande n’a pas réussi à surmonter les qualifications.
Règlements adaptés
Outre ces questions de logistique, l’UEFA est en pleine réflexion pour que les joueurs arrivent et jouent dans les meilleures dispositions possibles. La pandémie de Covid-19 a entraîné un resserrement des calendriers sportifs et une préparation estivale tronquée, ce qui pèse actuellement sur les organismes des joueurs qui s’exposent à des blessures.
L’UEFA a acté un assouplissement de la Loi 3 des Lois du jeu en autorisant les sélectionneurs à procéder à cinq changements, au lieu de trois habituellement, afin d’avoir une meilleure rotation de l’effectif. Une mesure déjà implantée dans d’autres compétitions telles que la Ligue des champions.
La confédération européenne réfléchit également à permettre aux équipes de convoquer plus de 23 joueurs, comme le réclament plusieurs sélectionneurs face à la crise sanitaire. « L’UEFA envisage la question. Aucune décision n’a été prise pour l’instant », a indiqué, jeudi 1er avril, un porte-parole à l’AFP.
Une telle mesure serait inédite depuis que les équipes nationales sont passées de 22 à 23 joueurs, lors de la Coupe des confédérations 2001. Elle favoriserait les nations dotées d’un réservoir très dense, mais nécessiterait aussi de piloter des collectifs plus vastes, une tache humainement délicate.
Roberto Martinez, à la tête de la sélection belge, militait pour que les sélections puissent compter « 26 voire 27 joueurs » en raison du Covid-19, dans une déclaration au journal La Dernière Heure, mecredi.
« Je pense d’ailleurs que si l’UEFA se penchait sur le sujet de pouvoir élargir la liste, de deux ou trois joueurs, ce serait une bonne chose, à condition qu’ils puissent tous être sur la feuille de match. On n’a pas eu de cas positif mais je pense qu’avec la fatigue et tout cela (le Covid-19), ce serait une bonne chose », a opiné le sélectionneur français Didier Deschamps.
Une vaccination des joueurs avant la compétition ?
Moins enthousiaste, le sélectionneur anglais Gareth Southgate sait « qu’il y a des discussions » à ce sujet mais n’est « pas 100 % favorable » à des effectifs plus larges.
« Je sais que le Covid-19 pourrait jouer un rôle, mais je pense que choisir 23 joueurs est une compétence », a précisé l’ancien international. « Vous devez prendre de bonnes décisions, d’importantes décisions, et une partie de ça risque d’être perdue si vous disposez d’un groupe étendu ».
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Et le sélectionneur anglais de réclamer que les joueurs puissent à leur tour avoir accès au vaccin contre le Covid-19 alors que la campagne de vaccination bat son plein au Royaume-Uni.
« Notre programme de vaccination a été incroyable… presque toutes les personnes vulnérables ont reçu leur premier vaccin », déclarait Gareth Southgate le 19 mars. « Il aurait été acceptable que des sportifs professionnels figurent maintenant sur la liste. Nous leur demandons de continuer à jouer, ils doivent se mettre en quarantaine lorsqu’ils reviennent de certains endroits, ils doivent prendre des risques en retournant dans leur famille et beaucoup d’entre eux ont attrapé le virus parce qu’ils ont travaillé. Je n’ai pas dit qu’ils auraient dû passer avant les professions vitales et les enseignants, mais nous nous approchons du point où cela pourrait être acceptable. »
Autant de pistes qui seront à l’étude le 19 avril, lors du prochain comité exécutif de l’UEFA. L’instance européenne devrait alors annoncer l’organisation détaillée et possiblement définitive de l’Euro.
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