La saison 2021 de Formule 1 débutera dimanche avec le Grand Prix de Bahreïn à Sakhir. Pilotes, constructeurs, circuits, nouveautés et favoris, voilà ce qu’il faut savoir avant l’extinction des feux.
Quels changements sur la grille?
Vingt pilotes seront dimanche au départ du Grand Prix de Bahreïn et de la nouvelle saison. Si aucune nouvelle écurie n’est à signaler (Renault est devenu Alpine, et Racing Point s’appelle désormais Aston Martin), le mercato des baquets a été animé ces derniers mois, puisque sur les dix équipes en lice, seules Mercedes, Alfa Romeo et Williams ont le même duo qu’en 2021.
Au jeu des chaises musicales, quatre pilotes ont laissé leur volant (Kevin Magnussen, Romain Grosjean, Alexander Albon, Daniil Kvyat), et quatre font leur apparition: le vétéran Fernando Alonso (Alpine), de retour après deux ans d’absence, et les trois petits jeunes Mick Schumacher (Haas), Yuki Tsunoda (AlphaTauri) et Nikita Mazepin (Haas).
Sinon, Sebastian Vettel est passé de Ferrari à Aston Martin, Sergio Perez de Racing Point à Red Bull, Daniel Ricciardo de Renault à McLaren, et Carlos Sainz de McLaren à Ferrari.
Quelles nouveautés à signaler?
Crise sanitaire et financière oblige, la révolution technique en F1 a été repoussée à 2022, saison qui verra l’architecture des monoplaces bouleversée pour permettre – en théorie – davantage de spectacle.
En attendant, les changements en 2021 sont assez peu nombreux, et relativement marginaux, même si le budget plafonné est mis en place pour la première fois. Les voitures sont à 90% les mêmes qu’en 2020, avec des châssis conservés, comme la plupart des pièces moteur. A souligner un rétrécissement obligatoire du fond plat, qui pourrait réduire l’appui, ralentir les bolides, mais en contrepartie favoriser les dépassements. Ce qui devra être confirmé sur la piste…
Sur la configuration des week-ends de Grand Prix, on note une réduction de la durée des essais libres, et une possible arrivée des « courses sprint », idée défendue par le nouveau PDG de la Formule 1 Stefano Domenicali. Une course sprint? Sur quelques étapes du calendrier, la séance de qualification aurait en fait lieu le vendredi, et donnerait l’ordre de départ d’une course raccourcie le samedi, dont le résultat donnerait lui-même la grille de la grande course de dimanche. Une sorte d’avant-course, en somme. Cette nouveauté doit encore être approuvée, mais permettrait probablement de booster les audiences TV le samedi.
Qui est le favori?
La réponse à cette question est liée à la précédente. La stabilité technologique et réglementaire devrait profiter à l’écurie qui vient de remporter les sept derniers titres de constructeur: Mercedes.
Même si les essais hivernaux ont été compliqués pour la W12, victime de problèmes d’équilibre et de boîte de vitesse, il est assez probable que les ingénieurs de la firme allemande trouvent une solution et permettent à Lewis Hamilton de partir à la conquête d’une huitième couronne mondiale, performance qu’aucun pilote n’a jamais accomplie. Ce pourrait être la dernière pour le Britannique, qui n’a prolongé son contrat que d’une saison, pour éventuellement raccrocher son volant en fin d’année.
Derrière, Red Bull semble une nouvelle fois en mesure d’envoyer Max Verstappen sur le podium, le Néerlandais ayant signé le meilleur chrono des trois journées d’essais. Mais il faudra voir comment Ferrari – avec son duo Leclerc-Sainz – va réagir, après une saison 2020 catastrophique.
Quel est le calendrier?
Si la pandémie le permet, la saison 2021 doit offrir aux fans de Formule 1 23 Grands Prix en tout – un record – en commençant donc par Bahreïn ce dimanche, pour finir à Abu Dhabi le 12 décembre.
On notera le grand retour du GP des Pays-Bas à Zandvoort (5 septembre), qui n’avait plus accueilli le paddock depuis 1985, et l’introduction du tout premier GP d’Arabie Saoudite à Djeddah (5 décembre), en nocturne. Le GP de France au Castellet doit lui se tenir le 27 juin.
Où en est la F1 française?
Romain Grosjean ayant fait ses adieux à la F1 en novembre dernier à la manière d’un super-héros, il n’y a cette saison plus que deux pilotes tricolores: Pierre Gasly chez AlphaTauri, et Esteban Ocon chez Alpine.
Le premier a vécu une année 2020 incroyable, en remportant le 6 septembre le Grand Prix d’Italie à Monza, sa première victoire personnelle, et même la première pour un Français depuis 1996 (Olivier Panis à Monaco). Réitérer l’exploit s’annonce compliqué, mais Gasly tentera de régulièrement terminer dans les points cette année. « Le bilan global des essais hivernaux nous situe toujours entre la 6e et la 7e place parmi les écuries de F1, observait-il dernièrement. Comme l’an passé donc. (…) Je ne me fixe pas d’objectif particulier, juste de faire au mieux. »
Le second, Esteban Ocon, est resté dans l’ombre de Ricciardo chez Renault l’an dernier. Il lui faudra cette fois s’affirmer au côté d’Alonso, avec un nouvel ingénieur et un nouveau physio. Mais tout dépendra évidemment des performances de sa Renault, devenue Alpine.
Le constructeur français a décidé de faire peau neuve cet hiver. En changeant de nom et de couleurs, donc, troquant le jaune et le noir pour une monoplace bleu-blanc-rouge sur une base noire, mais aussi de têtes pensantes. En poste depuis 2016, le directeur de l’écurie Cyril Abiteboul s’en est allé en janvier, remplacé par un étonnant duo composé du Polonais Marcin Budkowski et de l’Italien Davide Brivio, qui vient de chez Suzuki… en MotoGP.
McLaren étant passé à un moteur Mercedes, Alpine sera la seule équipe avec un moteur Renault en 2021. Autant dire que les performances du bloc français seront commentées. Sur le papier, on peut imaginer l’écurie tricolore se battre avec Aston Martin et McLaren – voire Ferrari – pour la troisième place au classement des constructeurs et décrocher pourquoi pas quelques podiums, comme en 2020. Mais entre le papier et la piste…
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