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Publié le : 24/03/2021 – 22:37
« Les pays peuvent travailler avec la Chine quand c’est possible », a déclaré le secrétaire d’État américain mercredi, au deuxième jour de son déplacement eu Europe. Washington n’exigera pas de ses alliés de choisir entre les États-Unis et la Chine, a-t-il indiqué, alors que la nouvelle administration américaine se montre aussi ferme que la précédente envers Pékin.
S’il n’a pas mâché ses mots envers Pékin, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a déclaré, mercredi 24 mars, que les États-Unis ne forceraient aucun de leurs alliés de l’Otan à choisir entre eux et la Chine.
La France ou l’Allemagne cherchent à préserver un équilibre stratégique dans leurs relations avec Pékin et Washington afin d’éviter l’alignement de l’Union européenne sur l’une ou l’autre de ces superpuissances.
« Les pays peuvent travailler avec la Chine quand c’est possible », a déclaré le chef de la diplomatie américaine au siège de l’Alliance atlantique à Bruxelles, à l’occasion de son premier voyage en Europe en tant que secrétaire d’État. Antony Blinken a notamment relevé que le changement climatique était un dossier sur lequel la coopération était nécessaire.
Pékin veut « saper les règles du système international », selon Blinken
Le secrétaire d’État américain n’en a pas moins accusé Pékin de saper l’ordre commercial international construit par les États-Unis et leurs alliés après la Seconde Guerre mondiale. La Chine se défend d’un tel dessein, assurant respecter les règles d’institutions comme l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou le Fonds monétaire international (FMI).
« Ils [les Chinois] travaillent activement à saper les règles du système international et les valeurs que nous partageons avec nos alliés », a dit Anthony Blinken.
« Nous sommes convaincus qu’en travaillant ensemble pour faire de notre vision positive de l’ordre international une réalité, nous serons en mesure de supplanter la Chine dans n’importe quel domaine », a-t-il ajouté.
Une « rivalité systémique » avec la Chine
Les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont imposé lundi des sanctions contre plusieurs responsables chinois pour des violations des droits de l’Homme au Xinjiang, première action coordonnée des Occidentaux contre Pékin depuis l’accession à la présidence américaine de Joe Biden, le 20 janvier.
La Chine a répliqué par des mesures de rétorsion à l’encontre de l’UE.
Les États-Unis et l’UE sont par ailleurs convenus de relancer le dialogue bilatéral sur la Chine, selon un communiqué publié conjointement mercredi par Antony Blinken et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Washington et Bruxelles ont admis partager la vision que les relations avec Pékin étaient « multiformes, avec des éléments de coopération, de concurrence et une rivalité systémique », est-il écrit dans le communiqué.
Avec Reuters
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