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Elle a choisi le reconfinement strict. Contrairement à la « troisième voie » défendue en France par Emmanuel Macron, la Belgique a opté pour des mesures drastiques pour tenter de contenir une troisième vague de contaminations due au coronavirus. Un an après le premier confinement décrété au début de la pandémie, Bruxelles a ainsi annoncé, mercredi 24 mars, la fermeture des écoles et de certains commerces à partir de samedi et pour quatre semaines.
« Nous avons opté pour un sacrifice à court terme. C’est une décision difficile à prendre, mais si nous ne l’avions pas prise, les conséquences seraient bien plus graves », a déclaré le premier ministre, Alexander De Croo, mercredi, lors d’une conférence de presse. « Nous faisons face à une troisième vague. Nous la briserons, comme nous l’avons fait avec les précédentes », a-t-il affirmé indiquant que le variant britannique du virus était devenu dominant en Belgique, où il a conduit à un doublement des patients hospitalisés pour Covid-19.
En pratique, les écoles seront fermées à partir de lundi – une semaine avant les congés de Pâques – à l’exception des maternelles. Elles devraient rouvrir le 19 avril. Le couvre-feu déjà en vigueur à partir de 22 heures à Bruxelles, minuit dans le reste du pays, est maintenu. Côté commerces, les salons de coiffure ou d’esthétique, qui avaient rouvert à la mi-février, devront à nouveau baisser le rideau, tandis que les commerces non-essentiels (hors alimentation, pharmacies, ou encore librairies) seront accessibles seulement sur rendez-vous.
Les déplacements à l’intérieur du pays resteront autorisés, mais les voyages non essentiels hors de Belgique sont interdits jusqu’à la fin des vacances de Pâques (soit jusqu’au 18 avril inclus), et les contrôles seront « sensiblement renforcés » aux frontières, a précisé le premier ministre. Les contacts dits « rapprochés » restent limités, à l’intérieur, à une personne en plus des membres du foyer, et les rassemblements en extérieur à quatre adultes maximum.
D’autres mesures à venir à Bruxelles
Le gouvernement belge s’inquiète d’un nouveau risque de surcharge des soins intensifs, alors que le nombre de patients atteints du Covid-19 dans ces unités a plus que doublé en six semaines. Depuis lundi, les hôpitaux belges doivent réserver à ces malades la moitié de leurs lits de réanimation, soit 1 000 à l’échelle nationale, par mesure de précaution.
Rudi Vervoort, ministre-président de la région de Bruxelles, a ajouté que la situation était particulièrement inquiétante dans la capitale, plus densément peuplée. Il a prévenu que des restrictions supplémentaires pourraient être appliquées à l’échelle locale.
Plus de 22 000 décès sont attribués au Covid-19 en Belgique, où le taux de mortalité rapporté à la population figure parmi les plus élevés du monde.
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