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Publié le : 24/03/2021 – 17:11
Alors que les chiffres du Covid-19 en Belgique sont en nette augmentation, le Premier ministre Alexander De Croo a décidé mercredi un nouveau confinement strict, qui concernera les écoles et commerces non alimentaires à partir de samedi, pour une durée de quatre semaines.
« Un sacrifice à court terme. » C’est ainsi que le Premier ministre belge Alexander De Croo a présenté, mercredi 24 mars, sa décision de placer la Belgique sous un troisième confinement pour lutter contre le Covid-19. Le dirigeant libéral flamand a annoncé un durcissement des restrictions dans les commerces et les écoles du pays afin d’ »essayer de surmonter la troisième vague » de la pandémie, sur fond de nette accélération des chiffres.
Les métiers de contacts non médicaux (coiffeurs notamment) vont de nouveau fermer à partir de samedi pour quatre semaines, et les commerces « non essentiels » ne pourront accueillir des clients que sur rendez-vous pendant plusieurs semaines, a-t-il détaillé.
La semaine prochaine, la dernière avant la coupure de quinze jours des vacances de Pâques, seules les écoles maternelles resteront ouvertes, alors que l’enseignement sera pratiqué à distance pour tous les autres niveaux, du primaire au supérieur. « L’objectif est de pouvoir rouvrir pleinement les écoles le 19 avril » après les congés, a affirmé Alexander De Croo.
Face à l’ampleur de la deuxième vague, à l’automne dernier, les autorités belges avaient dû prolonger d’une semaine les vacances scolaires de la Toussaint.
Le week-end dernier, les ministres de l’Éducation des trois communautés linguistiques s’étaient opposés à la perspective d’une fermeture des écoles, même de courte durée.
Risque de surcharge des soins intensifs
Alors que le variant britannique est devenu dominant en Belgique, le pays est confronté depuis dix jours à une forte augmentation des contaminations et des hospitalisations de malades atteints du Covid-19. La circulation du virus n’a jamais été aussi intense « depuis quatre mois », a dit le Premier ministre pour justifier les nouvelles restrictions.
« Nous faisons face à une troisième vague. Nous la briserons, comme nous l’avons fait avec les précédentes », a déclaré Alexander De Croo. « Nous avons opté pour un sacrifice à court terme. C’est une décision difficile à prendre mais si nous ne l’avions pas prise, les conséquences seraient bien plus graves. »
Le gouvernement belge s’inquiète en particulier d’un nouveau risque de surcharge des soins intensifs, alors que le nombre de patients atteints du virus dans ces unités a doublé en six semaines (à plus de 600 mercredi, selon les chiffres officiels).
Depuis lundi, les hôpitaux belges doivent réserver à ces malades la moitié de leurs lits de réanimation, soit 1 000 à l’échelle nationale, par mesure de précaution.
Bond de 41 % des contaminations
Par ailleurs, le nombre de nouvelles contaminations a franchi mardi les 4 000 par jour en moyenne au cours de la semaine écoulée, soit un bond de 41 % par rapport aux sept jours précédents. On en comptait encore autour de 2 000 par jour il y a deux semaines.
« L’objectif reste toujours de passer un été sans souci, c’est à notre portée », a assuré Alexander De Croo, alors que 11,5 % de la population adulte a reçu une première dose de vaccin.
Le Premier ministre a aussi confirmé que les voyages non essentiels hors de Belgique resteraient interdits jusqu’à la fin des vacances de Pâques (soit jusqu’au 18 avril inclus), promettant des contrôles « sensiblement renforcés » aux frontières.
Les déplacements à l’intérieur du pays resteront autorisés, tandis que les rassemblements en plein air devront se limiter à quatre personnes, contre dix actuellement.
Avec AFP et Reuters
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