Un camp de Rohingya au Bangladesh ravagé par un incendie, causant la mort d’au moins 15 personnes

Un incendie dévastateur a ravagé, mardi 23 mars, un camp de réfugiés rohingya à Cox’s Bazar, ville du sud-est du Bangladesh. Au moins 15 personnes sont mortes et 400 autres sont portées disparues, selon des chiffres encore provisoires de l’Organisation des Nations unies (ONU).

« Ce que nous avons vu, avec cet incendie, est quelque chose que nous n’avions jamais vu auparavant. C’est massif et destructeur », a souligné Johannes Van der Klaauw, responsable du Haut-Commissariat aux réfugiés au Bangladesh. Pour l’heure, le bilan provisoire déplore également 560 blessés, quelque 400 disparus et au moins 45 000 déplacés.

L’Office international pour les migrations (OIM) a promis 1 million de dollars (un peu moins de 850 000 euros) d’aide immédiate, « et il faudra 20 millions de dollars de plus pour répondre aux besoins les plus urgents », a souligné Angela Wells, une porte-parole de l’organisation, lors d’un briefing régulier de l’ONU à Genève.

Troisième incendie en quatre jours

L’origine de l’incendie n’est, pour l’heure, pas connue. Les autorités locales seront chargées de mener l’enquête. C’est la troisième fois qu’un feu se déclare dans les camps rohingya en quatre jours, a par ailleurs fait savoir un responsable des pompiers. Selon les autorités, l’incendie avait démarré dans l’un des 34 camps, couvrant plus de 3 000 hectares, avant de se propager à trois autres camps.

Près d’un million de membres de cette minorité musulmane de Birmanie vivent dans des conditions précaires dans les camps du district de Cox’s Bazar, après avoir fui la répression militaire dans leur pays.