Plusieurs animaux auraient été contaminés par le SARS-COV-2 et auraient présenté des signes de myocardite (inflammation du muscle du cœur). Ces animaux étaient détenus par des personnes, elles-mêmes contaminées quelques semaines auparavant.
Alors que les animaux domestiques ne semblaient que rarement concernés par le Covid-19, le variant anglais semble rebattre les cartes. En effet, des vétérinaires du service de cardiologie du Ralph Veterinary Centre, ont noté une augmentation du nombre de myocardite chez les animaux de compagnie. Entre le mois de décembre 2020 et le mois de février 2021, le pourcentage d’animaux venant consulter pour cette inflammation du muscle cardiaque est passé de 1,4 % à 12,8 %. Alors, la myocardite pourrait-elle le signe du Covid chez les animaux domestiques ?
6 animaux positifs sur 11 testés
Cette augmentation soudaine du nombre de myocardites a suscité l’intérêt des chercheurs. En effet, les animaux concernés n’avaient aucun antécédent cardiaque. Ils présentaient une léthargie (grande fatigue), une perte d’appétit, une accélération du rythme respiratoire (tachypnée) ainsi que des difficultés respiratoires (dyspnée). Autre point commun, parmi les personnes s’occupant de ces chiens et de ces chats, un certain nombre avait été testé positif au SARS-COV-2.
Pour savoir si la myocardite pouvait être le signe du SARS-COV-2, les chercheurs ont décidé de faire des prélèvements sur ces animaux (6 chats et 1 chien) ainsi que sur 4 autres chiens et chats en convalescence.
La bonne nouvelle, c’est qu’après quelques jours en soins intensifs quasiment tous les animaux se sont remis de l’affection. Seul, un chat, malheureusement, a dû être euthanasié quelques semaines plus tard du fait de nombreux problèmes de santé persistants.
La mauvaise nouvelle c’est que sur les 11 animaux testés, 6 se sont révélés positifs au SARS-COV-2 et coïncidence ou non, leurs propriétaires avaient été infectés quelques semaines auparavant.
Les animaux domestiques pourraient donc être concernés par ce variant britannique, déjà connu pour être beaucoup plus contagieux.
2 cas au Texas
Deux autres cas, de contamination par le variant anglais chez un chien et un chat, ont été signalés au Texas. Leur propriétaire avait été testé positif quelques jours auparavant. Hormis quelques éternuements depuis quelques semaines, ce chien et ce chat ne présentaient aucun autre symptôme.
Ces animaux ont été testés dans le cadre d’un projet mené par l’université de Texas A&M et financé par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Depuis le mois de juin, 450 animaux domestiques pour lesquels au moins un membre de la famille avait été infecté par le SARS-COV-2, ont été testés.
Résultat, seuls 60 animaux sont revenus positifs, soit un taux de 13,3 % d’infection. Malgré ce faible taux et l’absence de symptômes significatifs (tous les animaux ont guéri sans traitement), les experts continuent de chercher le rôle que pourraient jouer les animaux dans l’épidémie.
Doit-on avoir peur pour nos animaux ?
La réponse est non. Il est important de prendre du recul face aux nombreuses études parfois alarmistes qui sont menées. En effet, si l’on regarde l’étude anglaise, on remarque qu’elle n’a été menée que sur 7 animaux, un échantillon insuffisant afin de tirer des conclusions.
De plus, la charge virale chez les animaux testés était faible, ce qui signifie que leur contagiosité l’était aussi.
Il faut rappeler que les animaux ne présentent peu voire pas de symptômes et guérissent généralement sans traitement.
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