Le freinage régénératif est un système qui récupère l’énergie au freinage sur les véhicules hybrides et électriques. Il permet de recharger la batterie tout en conduisant et augmente l’autonomie du véhicule. Le freinage régénératif aide aussi le véhicule à ralentir sans avoir recours aux freins.
Freinage régénératif : comment ça marche ?
Lorsqu’elle roule, la voiture accumule de l’énergie cinétique. Quand on ralentit, l’énergie cinétique diminue et doit donc être «transformée» en une autre sorte d’énergie. Dans un système de freinage hydraulique classique, elle est dissipée sous forme de chaleur par la friction entre la plaquette et le disque de frein. Dans les voitures électriques et hybrides, l’énergie cinétique est transformée en électricité par le moteur qui va générer une résistance plus ou moins importante. Cette électricité est stockée dans la batterie pour servir ultérieurement lorsqu’on va à nouveau accélérer. Le freinage régénératif offre donc deux avantages :
- en bloquant les roues, le moteur ralentit le véhicule sans utiliser le frein. Les freins traditionnels s’usent donc moins vite
- il recharge la batterie et augmente significativement l’autonomie des voitures électriques (la plupart du temps l’autonomie annoncée par les constructeurs prend en compte le freinage régénératif).
Fonctionnement du freinage régénératif. © Bosch Auto
Inconvénients du freinage régénératif
- Plus la résistance est importante, plus le moteur génère de l’énergie. Mais on augmente dans le même temps la force de freinage, ce qui peut provoquer un arrêt un peu abrupt. La plupart des constructeurs intègrent donc un système modulable, permettant un freinage moins agressif. Selon les modèles, le freinage se règle par le levier de vitesse avec différents modes (B, C ou D), via une commande sur le volant, ou alors est géré automatiquement par l’ordinateur de bord lorsqu’on relâche la pédale de frein.
- Il est peu efficace à grande vitesse (la capacité de charge de la batterie étant limitée, la majorité de l’énergie est alors perdue sous forme de chaleur), ou au contraire à faible vitesse (la force de freinage étant insuffisante).
- Il ne permet pas un freinage d’urgence : dans ce cas, le frein classique reste indispensable
- Le mode B (le plus puissant) est fortement déconseillé sur route glissante, car il risque de provoquer des dérapages en bloquant les roues. Certains modèles de voitures désactivent d’ailleurs automatiquement ce mode en cas de verglas ou d’intempéries.
Comment optimiser le freinage régénératif
La récupération d’énergie est particulièrement importante en situation urbaine, où les freinages et accélérations sont fréquents. À l’approche d’une intersection, il suffit par exemple de relâcher la pédale de frein pour que la voiture ralentisse sans avoir à se servir du frein. On peut ainsi récupérer jusqu’à un ou deux kilomètres d’autonomie à chaque intersection. Les routes en pentes sont aussi une bonne occasion de se servir du freinage régénératif. On gagne jusqu’à 20 km d’autonomie en quelques kilomètres selon l’intensité de la pente.
A noter que le freinage régénératif est aussi utilisé dans d’autres dispositifs que les voitures, tels que les locomotives électriques ou les ascenseurs. Dans ce dernier cas, l’électricité est récupérée pour alimenter d’autres équipements du bâtiment comme l’éclairage.
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