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Des patrouilles de police sont apparues dans les quartiers de San Francisco à forte population asiatique. « Personne ne devrait vivre dans la crainte du fait de son origine ou sa race », a expliqué London Breed, la maire d’une ville qui compte 35 % d’Asiatiques. Comme en Californie, la sécurité a été renforcée dans les quartiers chinois de plusieurs villes américaines, de Chicago à New York. Objectif : rassurer les Américains d’origine asiatique, épouvantés par les fusillades du 16 mars qui ont fait huit morts dans trois salons de massage d’Atlanta (Géorgie) dont six femmes d’origine asiatique (pour quatre d’entre elles, originaires de Corée du Sud).
La tuerie n’a pas été officiellement qualifiée d’acte raciste mais elle a renforcé les craintes d’une communauté éprouvée depuis un an par une recrudescence du sentiment antichinois, à la faveur de la pandémie. S’ajoutant à une vague d’agressions ravivant la longue histoire d’exclusion des Asiatiques aux Etats-Unis, les meurtres d’Atlanta ont provoqué l’émotion dans l’ensemble du pays. Des pancartes « Asian Lives Matter » sont apparues aux fenêtres – en parallèle aux banderoles « Black Lives Matter » de l’été – et des messages « I am Not a virus » sur les réseaux sociaux. « Je ne suis pas un virus ».
Le président Joe Biden a fait mettre les drapeaux en berne, jeudi, sur les bâtiments officiels. Dans son premier discours à la nation, après 50 jours à la Maison Blanche, il avait dénoncé les « crimes haineux vicieux » frappant ses compatriotes originaires d’Extrême-Orient. La communauté asiatique avait été touchée. Il a publié un décret appelant les responsables de la santé publique à adopter un langage neutre dans leurs publications sur le virus.
« Brutalité »
Après la fusillade d’Atlanta, il s’est de nouveau déclaré « très préoccupé » par la « brutalité » dont sont victimes les Américains d’origine asiatique depuis des mois. La Maison Blanche a annoncé qu’il avait modifié un déplacement prévu vendredi en Géorgie dans le cadre de sa tournée de promotion du plan de relance, pour ajouter une rencontre avec les représentants de la communauté AAPI (pour Asian American Pacific Islander, les Américains d’origine asiatique et des îles du Pacifique) à Atlanta. M. Biden n’a pas mis en cause son prédécesseur dans la montée du sentiment antichinois. Mais sa porte-parole Jen Psaki a jugé que la rhétorique de Donald Trump avait sans aucun doute « accru les menaces » contre la communauté.
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