La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé jeudi alors que les taux obligataires grimpaient à un plus haut en 14 mois, malgré le discours accommodant de la Fed la veille.
Vers 14H15 GMT, le Nasdaq, qui concentre les valeurs technologiques sensibles aux craintes d’inflation et au resserrement des conditions financières, chutait de 1,71% à 13.293,97 points.
Le S&P 500 cédait du terrain après son record, perdant 0,72% à 3.945,63 points.
L’indice Dow Jones grappillait 0,06% à 33.034,61 points, après avoir atteint un record la veille alors que la Banque centrale a de nouveau assuré qu’elle maintenait sa politique monétaire de taux bas pour soutenir l’économie.
Mais dans le même temps, la Fed a fortement relevé sa prévision de croissance du PIB américain à 6,5% pour 2021 avec une inflation qui pointera temporairement, selon elle, à 2,4%.
« Bien que la Réserve fédérale ait indiqué mercredi que les taux resteraient probablement intacts jusqu’en 2023, les marchés flanchent en début de séance tandis que les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans atteignent un pic depuis 14 mois », soulignaient les analystes de Schwab.
Ces taux, qui influencent ceux des crédits aux entreprises et immobiliers, dépassaient 1,74% jeudi à l’ouverture de Wall Street, un sommet depuis janvier 2020.
« Il y a des craintes que la Fed ne perde le contrôle de la courbe des taux et ce sont les valeurs des technologies de l’information et les actions axées sur la croissance qui subissent la pression à la vente », ajoutait-on chez Schwab.
Pour les investisseurs, ces groupes technologiques sont sensibles à la hausse des taux et à l’inflation car cela rognent leurs bénéfices futurs et renchérit leurs besoins en investissements.
Un indicateur d’emploi décevant a aussi attiré l’attention des marchés.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté, contredisant les estimations des analystes qui s’attendaient à une baisse alors que les mesures de restrictions d’activité ont été assouplies dans le pays en raison d’une baisse des infections par le Covid-19.
Pour la semaine close le 13 mars, 770.000 demandes ont été enregistrées (+45.000) bien plus que les 710.000 attendues par les analystes.
Dans le même temps, signe d’une reprise de l’activité manufacturière ce mois-ci, l’indice d’activité de la région de Philadelphie a accéléré de manière vertigineuse au point d’atteindre son plus haut niveau en près de 50 ans.
L’indice s’est hissé à 51,8 points en mars contre 23,1 points en février.
Sur les onze secteurs du S&P 500, seuls quatre étaient dans le vert, à commencer par les banques qui profitaient d’un contexte de taux en hausse.
Le reste reculait, dont les technologies de l’information (-1,60%), le secteur énergétique (-1,21%) et l’immobilier (-0,72%), sensible aussi à la hausse des taux.
Parmi les grands noms de la tech, Apple perdait plus de 2%, Tesla plus de 3% et Amazon -1,76%.
Lordstown, qui développe un pick-up électrique, chutait de presque 10% après avoir annoncé faire l’objet d’une enquête de la SEC à la suite d’un rapport publié par la société d’investissement Hinderburg l’accusant de présenter des informations fallacieuses.
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