Interdire le commerce de la fourrure
Le marché global de la fourrure est estimé à 22 milliards de dollars (environ 18 milliards d’euros) par an (Vogue Business, 18/01/2021). Une industrie lucrative reposant principalement sur la Chine, premier producteur de fourrure au monde avec 14 millions de renards, 13,5 millions de chiens viverrins et 11,6 millions de visons tués en 2019 (HSI). Outre-Manche, où l’élevage d’animaux pour leur fourrure est interdit depuis déjà une vingtaine d’années, l’enquête de la HSI a provoqué l’indignation des associations de protection animale telles que la Société royale pour la prévention de la cruauté envers les animaux (RSPCA), réclamant la fin de l’importation de fourrure depuis la Chine.
En effet, la traçabilité des produits issus des fermes incriminées étant brouillée par le nombre d’intermédiaires (marchands, grossistes, fabricants exportant les vêtements), rien ne garantit que cette fourrure ne se retrouve pas sur le marché britannique… ni même sur le marché français ! Or, si la fin de l’élevage d’animaux pour leur fourrure en France a été annoncée par le gouvernement, rien ne s’oppose en revanche à la vente de peaux importées de l’étranger, alors que 9 Français sur 10 réclament l’interdiction totale du commerce de la fourrure (baromètre Fondation 30 Millions d’Amis /Ifop, janvier 2021). La Fondation 30 Millions d’Amis prône à minima un étiquetage obligatoire indiquant la provenance de ces matières animales dont la production engendre des souffrances intolérables.
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