https://s.observers.france24.com/media/display/915891f8-8816-11eb-b4a0-005056bff430/w:1280/p:16×9/argentine-president-attaque.jpg
Publié le : 18/03/2021 – 20:50
Des manifestants s’en sont violemment pris, samedi 13 mars, à la camionnette dans laquelle se trouvait le président argentin, Alberto Fernández, pour protester contre un projet minier local. Cet incident s’est produit à Lago Puelo, dans la province de Chubut, en Patagonie argentine, une zone touchée par de graves incendies depuis la semaine dernière. Le chef de l’État a été contraint de quitter les lieux précipitamment.
Dans plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux et par des médias argentins, on voit le président Alberto Fernández sortir d’un bâtiment, au milieu des cris et des insultes de manifestants. Le chef de l’État parvient alors difficilement à entrer dans une camionnette. Certains commencent ensuite à taper sur le véhicule et à déployer une banderole. Puis la camionnette réussit à partir, et on voit ses vitres arrière brisées. Selon des médias locaux, des pierres ont été lancées, mais cela n’apparaît pas clairement dans les vidéos.
Así se retiró de Lago Puelo (Chubut) el presidente Alberto Fernández. No hubo conferencia de prensa ni anuncios. Ya está de regreso a Bariloche y luego hacia Buenos Aires. pic.twitter.com/cl1wm0Pb2T
— Victoria Villarruel (@VickyVillarruel) March 13, 2021
Vidéo tournée le samedi 13 mars, à Lago Puelo, en Patagonie argentine, dans laquelle on voit la camionnette du président argentin être attaquée par des manifestants.
“Pierres, coups de pied et coups à quelques mètres d’Alberto Fernández : c’est ainsi qu’a été attaqué le cortège présidentiel”, titre ce média argentin, samedi 13 mars.
Personne n’a été blessé lors de l’incident, mais Alberto Fernández a ensuite annulé ses visites dans les localités voisines, et a quitté la zone en hélicoptère.
Le président argentin s’était rendu à Lago Puelo pour constater les dégâts causés par les incendies qui touchent actuellement la province de Chubut, et pour annoncer que des aides allaient être versées aux personnes touchées.
De leur côté, les manifestants souhaitaient protester contre un important projet de mine à ciel ouvert, qui pourrait être développé dans la province et qui génère un fort rejet de la part de la population. Le président argentin a toutefois déclaré que l’approbation ou le rejet de ce projet n’était pas de son ressort : « C’est un sujet relevant de la province, le problème doit être résolu par les habitants de Chubut. Je connais très bien les deux points de vue à ce sujet, mais cela ne relève pas de moi. »
Déjà un mort dans les incendies en Patagonie
Les incendies ont démarré dans la région le 9 mars, faisant un mort et sept blessés. Une dizaine de personnes sont également portées disparues. De plus, environ 200 personnes ont dû être évacuées et plus de 200 habitations ont été endommagées par les flammes.
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Juan Cabandié, a déclaré que ces incendies avaient probablement été déclenchés de façon intentionnelle, en raison de la « simultanéité des départs de feu dans sept localités, incendiées dans un laps de temps de trois heures ».
Selon les autorités, le 18 mars, il y avait encore des incendies non contrôlés dans les provinces de Chubut et de Río Negro.
L’article Coups, jets de pierres et insultes : le véhicule du président argentin attaqué par des manifestants est apparu en premier sur zimo news.