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Une enquête de « Mediapart » dévoile la présence de militaires néonazis dans l’armée française

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Un légionnaire arborant fièrement un tatouage de croix gammée, prenant la pose façon Adolf Hitler face à la tour Eiffel ou incitant des enfants noirs à accomplir le salut nazi : Mediapart a publié mardi 16 mars une enquête documentée révélant des dérives néonazies dans l’armée française. Le site d’information a recensé une cinquantaine de militaires français affichant ouvertement des convictions néonazies.

La plupart officient dans des régiments de la Légion étrangère mais d’autres bataillons sont concernés « à la marge », selon Mediapart, qui cite le 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa), le 35e régiment d’infanterie (35e RI) et le 132e régiment d’infanterie cynotechnique (132e RIC).

« Mediapart » met en doute la sévérité des sanctions

Le ministère des armées a réagi mercredi, jugeant « très graves » les faits soulevés par le site d’informations, et affirmant qu’ils font « l’objet d’une analyse minutieuse ». Le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, s’est dit « affligé » par les images montrant des enfants faisant le salut nazi en Guyane. « En aucun cas elles ne reflètent le travail remarquable des armées dans les outre-mer pour protéger et secourir nos compatriotes, dans le respect de notre devise : “Liberté, Egalité, Fraternité” », a-t-il ajouté. 

« Toutes les idéologies néfastes, nauséabondes, révisionnistes, extrémistes sont proscrites dans les armées », a assuré le ministère des armées, déclarant qu’il n’existe « aucune tolérance » pour ces faits. Dans son enquête, Mediapart met en doute la sévérité des sanctions prononcées par l’institution dans de tels cas.

« Comme la ministre des armées [Florence Parly] a eu l’occasion de le dire, il faut bien entendu rester humble car aucun dispositif de détection n’est infaillible », a répondu le ministère, qui souhaite relativiser les dizaines de cas recensés par Mediapart dans les rangs de la défense, qui compte 210 000 militaires.

Assurant avoir déjà « lourdement sanctionné » sept militaires néonazis évoqués par une première enquête de Mediapart en juillet 2020, le ministère affirme que « les quelques profils révélés [par le journal] et qui sont toujours en activité seront lourdement sanctionnés ». Il souligne par ailleurs qu’« une douzaine » des militaires identifiés par le média en ligne dans son dernier article « ne sont plus liés aux armées ». De son côté, Mediapart explique dans son article que les personnes observées dans son enquête étaient « pour la quasi-totalité des militaires incriminés (…) concomitants avec leur période d’engagement ».

Le Monde avec AFP

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