La Chine entrouvre ses frontières aux personnes vaccinées « Made in China »

Un an après avoir fermé ses frontières aux voyageurs venant de l’étranger – mesure entrée en vigueur le 28 mars 2020 –, la Chine commence à les rouvrir… aux personnes ayant reçu un vaccin chinois. Depuis le 15 mars, une vingtaine d’ambassades de Chine dans le monde, notamment aux Etats-Unis, au Canada, en Inde, au Pakistan, en Australie, en Allemagne et en Italie, ont publié un communiqué indiquant que les ressortissants de ces pays pouvaient à nouveau déposer une demande de visa auprès des autorités chinoises. Cela ne concerne pas la France, la Grande-Bretagne et la Russie.

Cette possibilité concerne les personnes « inoculées du vaccin anti-Covid-19 produit en Chine » et dotées d’un certificat de vaccination et qui veulent se rendre en Chine « pour reprendre leurs activités professionnelles ». Sont aussi concernés les membres de leurs familles ainsi que les membres de famille étrangers des ressortissants chinois.

Le communiqué précise que les voyageurs à destination de Chine doivent toujours présenter les résultats du double test virologique-sérologique avant l’embarquement et qu’ils restent soumis à quarantaine (de deux à trois semaines selon les villes) à leur arrivée.

A l’été 2020, la Chine avait entrouvert ses frontières pour permettre à certains étrangers titulaires d’un permis de résident qui avaient quitté le pays en début d’année d’y revenir. Mais la fenêtre s’était en grande partie refermée début novembre avec la décision prise par la Chine de ne plus délivrer de visas dans un certain nombre de pays, dont la France. Depuis, les vols internationaux à destination ou au départ de la Chine ont diminué d’environ 97 % en comparaison avec l’année précédente.

Vaccins étrangers non reconnus

Bien que condamnant tout « nationalisme vaccinal », la Chine ne reconnaît pas les vaccins étrangers. Il n’est donc pas possible de les importer. Cinq vaccins chinois, en phase 3 de développement, ont reçu une « autorisation conditionnelle » de Pékin : deux développés par Sinopharm, un par Sinovac, un par Cansino Bio, ainsi que, depuis le 15 mars, un vaccin développé par l’Académie des sciences avec l’entreprise Anhui Zhifei Longcom Biopharmaceutical, qui a été approuvé pour une « utilisation d’urgence ».

La Chine se serait à ce jour, selon Reuters, engagée à fournir 463 millions de doses de vaccins à l’étranger. Selon Wang Yi, le ministre des affaires étrangères, la Chine a « apporté des dons de vaccins à 69 pays en développement qui en ont un besoin urgent, et en a exporté vers 43 pays », mais aucun vaccin chinois n’a pour le moment été approuvé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ni fait l’objet d’une publication dans une revue scientifique. De ce fait, un certain nombre de pays ne les acceptent pas.

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