Le tribunal administratif d’Amiens a annoncé lundi avoir annulé les autorisations de licenciement de 18 ex-salariés protégés de l’usine de sèche-linge Whirlpool d’Amiens, symbole des délocalisations industrielles, une « bonne nouvelle » pour les syndicats.
« Dix-huit salariés protégés de la SAS Whirlpool France travaillant sur le site de production de sèche-linge d’Amiens, qui exerçaient des mandats de représentants du personnel ou de délégués syndicaux, ont saisi le tribunal de demandes d’annulation » de leur licenciement, a rappelé le tribunal dans un communiqué.
En mai 2019, le ministère du Travail avait autorisé le licenciement de ces salariés protégés, considérant que le motif économique était établi. Ces licenciements s’inscrivaient dans le cadre du transfert de l’intégralité de l’activité de l’établissement d’Amiens à Lodz, en Pologne.
« Par ses jugements du 11 mars 2021, le tribunal a estimé qu’il n’existait pas de menaces sérieuses pour la sauvegarde de la compétitivité de l’entreprise » et « a donc retenu l’absence de réalité du motif économique des licenciements et a en conséquence annulé les décisions les autorisant », indique le communiqué.
Pour Frédéric Chantrelle, délégué CFDT Whirlpool, cette décision est « une bonne nouvelle ».
« On se dit qu’il y a au moins une justice pour les salariés, notamment tous les anciens de Whirlpool aujourd’hui en situation dramatique. Et que ça pourra peut-être freiner toutes ces multinationales qui ont touché l’argent du CICE et licencient après », a-t-il déclaré à l’AFP, disant espérer que « cela fera jurisprudence ».
L’usine qui employait 246 salariés a fermé le 31 mai 2018, la société WN reprenant environ 160 salariés. Le groupe américain avait justifié la fermeture au nom de « la sauvegarde de la compétitivité » dans un contexte « de plus en plus concurrentiel ».
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