La Banque de France a légèrement relevé lundi à 5,5% sa prévision de croissance de l’économie française pour 2021, contre 5% précédemment, du fait d’une « meilleure résistance » de l’activité aux restrictions sanitaires en début d’année, avant un fort rebond attendu au deuxième semestre.
Le redressement de l’économie se poursuivrait en 2022 et 2023, avec une croissance de 4% et 2% du produit intérieur brut (PIB) respectivement, estime la banque centrale française (BdF) dans ses nouvelles prévisions macroéconomiques.
Cette prévision est proche de celle du gouvernement qui table sur une croissance de 6% cette année, ou des 5,9% anticipés par l’OCDE.
La Banque de France s’avère d’abord prudente pour la première moitié de 2021, avec une « combinaison de périodes de durcissement des mesures (de restrictions) et de périodes de relâchement relatif ».
L’activité devrait ainsi rester stable au premier semestre, et non reculer davantage malgré ces restrictions, les entreprises s’étant désormais adaptées aux contraintes sanitaires.
La vraie reprise n’interviendrait qu’au deuxième semestre, avec « le déploiement large des vaccins dans la population (…) et leur efficacité face aux variants qui seraient en mesure de ralentir significativement la pandémie et de permettre la levée progressive des restrictions », explique-t-elle.
Dans le détail, cela se traduirait par la poursuite de l’accroissement de l’épargne des ménages durant la première moitié de l’année, puis par un net rebond de la consommation à partir du troisième trimestre.
La Banque de France a ainsi revu à la baisse à 165 milliards d’euros, contre environ 200 milliards précédemment, le surplus d’épargne financière détenu par les ménages du fait de la crise sanitaire à fin 2021.
L’investissement public engendré par le plan de relance stimulera aussi l’activité cette année, tout comme les exportations qui profiteront de la reprise mondiale.
Sur le front de l’emploi, la Banque de France est aussi plus optimiste, avec un pic du chômage à 9,5% cette année, finalement moins élevé que les 10,5% prévus précédemment.
« L’ajustement au choc d’activité (s’est) fait davantage que prévu par le nombre d’heures travaillées plutôt que par les effectifs », explique la BdF.
Mais face à l’incertitude sur l’évolution de l’épidémie, elle maintient ses deux scénarios alternatifs. Le plus favorable reste sur une prévision de croissance de 7% cette année, comme en décembre dernier. Le plus pessimiste fait lui désormais ressortir une croissance de 3%, contre une contraction du PIB de 1% auparavant.
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