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Y aura-t-il dix millions de vaccinés d’ici mi-avril et trente millions « d’ici l’été » en France, comme l’a promis le premier ministre, Jean Castex, début mars ? S’il n’est pas hors d’atteinte, l’objectif paraît plus difficilement tenable après que le laboratoire AstraZeneca a confirmé, mercredi 10 mars, que seuls 30 millions de doses seront effectivement livrés à la fin mars pour l’Union européenne.
C’est moins que les 40 millions promis par son PDG, Pascal Soriot, fin janvier, puis de nouveau le 25 février devant les députés européens, et nettement en dessous des 120 millions promis initialement par l’entreprise. Les difficultés d’approvisionnement d’AstraZeneca étaient déjà connues, mais elles devraient se prolonger jusqu’à la fin du mois de juin, au moins, seulement 100 millions de doses étant finalement livrables au premier semestre, sur les 300 millions prévus initialement. Une amputation sévère qui va handicaper la campagne hexagonale de vaccination.
M. Castex avait annoncé jeudi 4 mars que celle-ci pourrait enfin adopter un rythme plus soutenu grâce à un plus grand recours au vaccin d’AstraZeneca, plus facile à distribuer en raison de ses conditions de stockage (de 2 à 8 °C, ce qui autorise sa conservation en réfrigérateurs classiques). Le premier ministre indiquait alors que l’Etat français devait réceptionner 22,1 millions de doses en mars-avril, contre seulement 7 millions pour les deux mois précédents.
Explications non suffisantes
AstraZeneca devait représenter plus du tiers de ces doses et le vaccin de Pfizer-BioNTech plus de la moitié. La baisse des livraisons d’AstraZeneca, déjà ressentie déjà au mois de mars, pourrait brider la montée en puissance voulue par le gouvernement et lui faire manquer les objectifs annoncés, alors même qu’ils ont été plusieurs fois revus à la baisse ces derniers mois.
Le premier ministre avait annoncé, début décembre 2020, viser quelque 15 millions de vaccinés d’ici la fin du mois de mars. Les débuts compliqués de la campagne en janvier ont contraint le gouvernement à revoir ces objectifs, M. Castex annonçant, le 4 mars, espérer atteindre le palier des dix millions à la « mi-avril ».
Ces réévaluations successives s’expliquent en partie, selon AstraZeneca, par une « baisse de rendement » dans l’usine belge d’un de ses sous-traitants, Novasept. Mais les explications de l’entreprise ne sont pas jugées suffisantes par l’exécutif européen, qui n’en finit pas de hausser le ton.
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