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Covid-19 dans le monde : Pfizer et BioNTech s’engagent à fournir à l’UE 4 millions de doses supplémentaires de vaccin d’ici à la fin mars

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au Parlement européen, à Bruxelles, le 8 mars 2021. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au Parlement européen, à Bruxelles, le 8 mars 2021.

Mis en cause pour la lenteur de la campagne de vaccination au sein de l’Union européenne (UE), Bruxelles réagit. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé mercredi 10 mars un accord avec les laboratoires BioNTech et Pfizer pour la fourniture en mars aux pays de l’UE de quatre millions de doses supplémentaires de son vaccin. Ces doses seront disponibles « avant la fin du mois », en plus des livraisons déjà prévues. « Cela aidera les Etats membres dans leurs efforts pour maîtriser la propagation des nouveaux variants » du virus et contribuera « à rétablir la libre circulation des biens et des personnes », s’est félicitée la présidente de la Commission.

La Commission avait annoncé, au début de février, qu’elle attendait la livraison d’environ 55 millions de doses en mars. Elle table sur une montée en puissance des livraisons au deuxième trimestre, avec 300 millions de doses, soit 100 millions par mois en moyenne, selon des estimations de Mme von der Leyen dévoilées dans la presse allemande lundi.

Trois vaccins ont déjà été approuvés par l’UE, et celui de Johnson & Johnson devrait recevoir l’aval de Bruxelles dans le courant de mars. AstraZeneca s’est engagé à livrer 180 millions de doses aux Européens au deuxième trimestre, tandis que Pfizer-BioNTech doit en fournir au moins 75 millions, selon un accord additionnel signé avec Bruxelles, en plus de volumes non connus figurant dans le premier contrat. Les chiffres pour Moderna ne sont pas connus.

  • Les pays baltes réclament des vaccins à l’UE

Comme à l’accoutumée, les nouvelles doses de vaccin négociées par l’UE seront distribuées au prorata de la population des Etats membres. Une pratique que dénoncent les pays baltes. Ils ont demandé mercredi à la Commission que le système de distribution soit fondé sur le besoin des Etats et non sur l’importance de leur population. Les ministres de la santé de Lituanie, Lettonie et Estonie souhaitent que des critères tels que la disponibilité des vaccins, les taux de contamination et de mortalité, ainsi que la diffusion de nouveaux variants du virus soient pris en compte.

Epargnés lors de la première vague de la pandémie, les pays baltes ont été touchés de plein fouet au cours des dernières semaines. L’Estonie vient de décréter un confinement partiel, au moins pour un mois, avec la fermeture de toutes les écoles, pour tenter d’endiguer une flambée épidémique qui lui vaut le deuxième taux d’infection du monde (après la République tchèque). Ce pays a enregistré 1 337 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants ces deux dernières semaines.

  • Royaume-Uni : Boris Johnson dément tout nationalisme vaccinal

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, à Londres, le 10 mars 2021. Le premier ministre britannique, Boris Johnson, à Londres, le 10 mars 2021.

Alors que Charles Michel, le président du Conseil européen, avait accusé mardi 9 mars le Royaume-Uni de s’opposer aux exportations de vaccins vers l’UE, la réponse ne s’est pas fait attendre outre-Manche. Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré devant les députés : « Nous n’avons pas bloqué l’exportation du moindre vaccin contre le Covid-19 ou du moindre composant de vaccin. (…) Cette pandémie nous a tous placés du même côté dans le combat pour la santé dans le monde. Nous nous opposons au nationalisme vaccinal sous toutes ses formes. »

M. Michel a depuis fait machine arrière, en se déclarant dans un tweet mardi soir « heureux » que la réaction britannique conduise à « plus de transparence et [à] une augmentation des exportations, vers l’UE et des pays tiers ». Mais selon un responsable européen cité par l’Agence France-Presse (AFP), « une réponse est en préparation » côté européen, car l’UE exporte 30 % de ses vaccins, tandis que les Britanniques « ne donnent aucun chiffre ».

  • La Suisse obtient 3 millions de doses supplémentaires de Pfizer-BioNTech

Quelques heures à peine après l’annonce de l’accord conclu entre l’UE et Pfizer-BioNTech, la Suisse a fait savoir qu’elle avait signé un nouveau contrat portant sur 3 millions de doses supplémentaires avec le duo de laboratoires. Elles doivent être livrées de manière échelonnée dès avril, a précisé l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Le vaccin de Pfizer et de son partenaire allemand BioNTech est le premier à avoir été autorisé en Suisse. Homologué mi-décembre, il avait été utilisé pour les premières vaccinations à la fin de décembre. Avec ce contrat supplémentaire, les commandes atteindront 6 millions de doses.

La Suisse a également conclu une commande de 13,5 millions de doses du vaccin de Moderna. Swissmedic, l’agence suisse de santé, a en revanche exigé des données supplémentaires au début de février pour le vaccin d’AstraZeneca, toujours en cours d’évaluation.

  • L’espérance de vie diminue en Italie

L’espérance de vie a diminué de presque un an en Italie, à 82,3 ans, à cause de la pandémie, a rapporté mercredi l’Institut national de statistique (Istat). La Péninsule a été l’un des pays les plus durement frappés par le Covid-19 et le premier affecté en Europe par la première vague. Cette semaine, le pays a recensé plus de 100 000 morts depuis le début de l’épidémie.

Les régions du nord du pays, les plus touchées par le virus, sont aussi celles où l’espérance de vie a le plus baissé : en Lombardie, le poumon économique du pays, elle chute ainsi de 83,7 à 81,2 ans. Avant la pandémie, l’espérance de vie était passée de 81,7 ans en 2010 à 83,2 ans en 2019, plaçant l’Italie dans le peloton de tête au niveau européen.

  • Etats-Unis : vaccination pour tous en Alaska

L’Alaska est devenu mercredi le premier Etat américain à ouvrir la vaccination contre le Covid-19 à toutes les personnes de 16 ans et plus, sans critères restrictifs. Le vaccin de Pfizer-BioNTech pourra être administré à tous, tandis que ceux de Johnson & Johnson et Moderna seront réservés aux personnes de 18 ans et plus.

La campagne de vaccination bat son plein aux Etats-Unis, pays le plus touché en valeur absolue par la maladie. Environ 2,2 millions de personnes par jour en moyenne ont été vaccinées la semaine dernière, avec un record de 2,9 millions d’injections en une seule journée samedi, selon un conseiller de la Maison Blanche. Si les Centres de prévention des maladies (CDC) américains ont donné des consignes au niveau fédéral sur les populations prioritaires pour le vaccin, les Etats sont ensuite libres de fixer leurs propres critères.

Notre sélection d’articles sur les vaccins contre le Covid-19

Le Monde avec AFP

Source

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