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La reine Elizabeth II a assuré, mardi 9 mars, le prince Harry et de sa femme, Meghan Markle, de son affection et promis de traiter « en privé » les accusations de racisme lancées par le couple, assurant les prendre « très au sérieux ».
Les confessions explosives du couple princier à Oprah Winfrey, diffusées dimanche, ont plongé la monarchie dans une nouvelle crise, rappelant l’époque de Lady Di, la mère d’Harry, dans les années 1990, qui avait révélé en public ses déboires conjugaux.
Sous pression pour sortir de son silence, le Palais de Buckingham a publié un communiqué au nom de la reine. Un fait rare, à la mesure du séisme secouant la famille royale, accusée de s’être montrée insensible face aux pensées suicidaires de Meghan Markle et, à travers un membre non nommé, de s’être interrogée sur la couleur de peau de son futur enfant.
« Toute la famille est attristée d’apprendre à quel point ces dernières années ont été difficiles pour Harry et Meghan », rapporte le très court texte, soulignant que le couple et leur fils, Archie, « seront toujours des membres de la famille très aimés ».

« Inquiétudes » sur la couleur de peau d’Archie
Installés depuis un an en Californie, l’ex-actrice américaine métisse Meghan Markle, 39 ans, et le prince Harry, 36 ans et sixième dans l’ordre de succession au trône britannique, ont mis en cause une pression médiatique intenable, le racisme des médias britanniques et l’incompréhension de la famille royale face à leur situation pour expliquer leur retrait de la monarchie.
Ils ont dressé un portrait sombre de la « firme » qui a, selon Meghan Markle, parfois émue jusqu’aux larmes, refusé l’aide qu’elle réclamait lorsqu’elle était en proie à des pensées suicidaires. Surtout, faisant couler beaucoup d’encre au Royaume-Uni, ils ont fait état de conversations au sein de la famille royale sur la couleur de peau qu’aurait leur fils Archie, aujourd’hui âgé de 22 mois, avant sa naissance.
Sur l’identité de la personne ayant posé cette question, le couple a tenu à faire savoir qu’il ne s’agissait ni de la reine Elizabeth II, 94 ans, ni de son mari, le prince Philip, 99 ans, actuellement hospitalisé.
Certains, au sein du gouvernement, craignent que ces accusations n’entament durablement l’aura de la monarchie, dans un pays récemment amené à s’interroger sur son passé colonial dans le sillage du mouvement Black Lives Matter, et ne remette en cause dans la foulée l’organisation du Commonwealth, chère à la reine.
Les Britanniques divisés
Les Britanniques se montrent divisés concernant le couple, auquel une partie de la presse reproche d’affaiblir la monarchie par intérêt personnel. Selon un sondage de l’institut YouGov, ils sont la même proportion (32 %) à trouver qu’ils ont été traités justement ou injustement par la famille royale. Mais 61 % des 18-24 ans trouvent qu’ils n’ont pas été traités de manière équitable.
Le premier ministre, Boris Johnson, a refusé d’être entraîné dans le débat, se contentant d’exprimer sa « plus grande admiration » pour Elizabeth II. Considéré comme un proche de M. Johnson, le secrétaire d’Etat chargé du Pacifique, Zac Goldsmith, a tweeté que « Harry dynamit[ait] sa famille ».
Vue par 17 millions d’Américains puis par 11 millions de téléspectateurs au Royaume-Uni, l’interview du couple fait écho à celle accordée par la princesse Diana en 1995, où elle avait stupéfié en levant le voile sur sa vie au sein de la monarchie. « Les retombées [de l’interview] se feront sentir à travers les générations, comme pour celle de Diana », a prévenu sur ITV le biographe de Lady Di, Andrew Morton.
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