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En imagesEn Amérique latine, Europe, en Afrique et en Asie, des femmes ont bravé les restrictions sanitaires pour dénoncer les inégalités, discriminations et violences.
Bravant le Covid-19, des dizaines de milliers de femmes se sont mobilisées, lundi 8 mars, pour défendre leurs droits à travers le monde, du Mexique à l’Espagne en passant par l’Inde, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Partout, elles ont fait le constat persistant des inégalités, discriminations et violences qu’elles subissent.
Des milliers de femmes ont ainsi protesté dans le centre de Mexico, au Mexique, contre les violences sexistes. Avant que le cortège ne s’ébranle de la Plaza de la República vers le siège du gouvernement national dans le Zócalo, des manifestantes encagoulées ont martelé à coups de pied les clôtures en bois qui entourent le Monument à la Révolution. Elles y ont également placardé des photos avec les noms et prénoms de violeurs, assassins et harceleurs présumés.
Cette journée de protestation fait suite aux manifestations qui ont eu lieu le week-end dernier devant le palais présidentiel où des dizaines de femmes ont accroché les noms de victimes de féminicides sur les barrières dressées par les autorités pour protéger le bâtiment. Le Mexique est l’un des pays les plus touchés par la violence à l’encontre des femmes. En 2020, on a dénombré 967 victimes de féminicides.
Des manifestations ont également eu lieu au Chili, en Equateur, en Argentine ou encore au Paraguay.
En Espagne, les manifestations ont été interdites en raison de la situation sanitaire à Madrid, habituel théâtre de gigantesques marches, mais pas dans d’autres villes espagnoles. A Barcelone, Séville, Valence et des dizaines de villes, des rassemblements à la couleur des luttes féministes, le violet, se sont tenues lundi. « Il nous reste beaucoup de travail à faire » pour « en finir avec les préjugés qui subsistent encore », a déclaré le premier ministre socialiste Pedro Sánchez, lors d’une cérémonie.
Des centaines de femmes ont aussi manifesté en Grèce, alors que le pays connaît une série de dénonciations d’agressions sexuelles dans le milieu du sport et de la culture. « C’est plus important aujourd’hui que les années précédentes, précisément parce que nous traversons le mouvement #MeToo en Grèce », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) une actrice, Marilena Kavazi, sur la place Syntagma à Athènes.
Elles étaient des centaines à manifester à Alger (Algérie), en réclamant l’abrogation du code de la famille, qu’elles jugent discriminatoire, mais aussi dans la continuité du mouvement pro-démocratie du Hirak en plein regain. Elles ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Abrogation du code de l’infamie » et « Egalité hommes-femmes ».
De Rangoun à New Delhi, des milliers de femmes ont défilé en Asie. Une foule de femmes aux saris colorés a rejoint à la périphérie de New Delhi, en Inde, les agriculteurs opposés aux réformes du gouvernement, qui manifestent depuis plusieurs mois. « Toutes nos femmes, nos sœurs vont être les principales contributrices à cette manifestation », a expliqué à l’AFP Kuwinder Kaur, de l’Etat du Pendjab.
En Birmanie, activistes, enseignantes, agricultrices, ouvrières, intellectuelles et étudiantes ont défilé en nombre, demandant « le retour d’Aung San Suu Kyi », renversée par l’armée le 1er février. A Rangoun, les manifestantes ont brandi des panneaux : « Ensemble, nous pouvons changer le monde » et des drapeaux multicolores fabriqués à partir de leur longyi, la jupe traditionnelle birmane.
Des manifestations ont également eu lieu au Pakistan, de la ville de Lahore (est) à la province du Baloutchistan (ouest), et des centaines de personnes, principalement des femmes du mouvement féministe Gabriela, ont défilé à Manille, aux Philippines.
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