La Bourse de Paris regagnait lundi le terrain qu’elle avait perdu vendredi, progressant de 0,82% à la mi-journée, portée par les perspectives de croissance alors que la tension sur les taux américains reste forte.
A 11H25 GMT, l’indice parisien avançait de 47,57 points à 5.830,22 points, effaçant ainsi totalement son recul de vendredi (-0,82%).
« Les investisseurs restent globalement confiants quant aux perspectives à moyen terme », relève Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.
Le marché s’attend à une forte accélération de la croissance au 2e semestre, particulièrement aux Etats-Unis où le président Joe Biden est enfin parvenu à faire voter samedi par le Sénat son gigantesque plan de relance 1.900 milliards de dollars.
Mais cela renforce en même temps les inquiétudes liées à l’inflation et aux tensions devenues récurrentes sur le marché obligataire.
Concrètement, les investisseurs craignent qu’avec le redémarrage de l’économie et l’accélération des vaccinations, les banques centrales ne mettent fin plus vite que prévu aux mesures d’assouplissement monétaire qui soutiennent les marchés depuis des mois.
En outre, « la nouvelle montée du prix du pétrole est une autre source de tension pour les taux. Le marché restera attentif à la réaction des banques centrales », indique Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.
La Banque centrale européenne (BCE) est donc attendue au tournant jeudi, car même s’ils restent à des niveaux très bas, les taux d’intérêt obligataires se sont également tendus en zone euro.
« La sémantique du discours de (la présidente de la BCE) Christine Lagarde sera soigneusement examinée dans l’espoir d’obtenir plus d’indices sur ce que sera la prochaine action de la banque centrale », souligne M. Veyret.
Sur le front sanitaire, certaines restrictions vont être levées lundi en Grande-Bretagne ou en Allemagne, et la Californie s’apprête à en faire autant le mois prochain.
Côtés statistiques, la reprise en Chine se confirme avec une hausse record de ses exportations en janvier-février grâce notamment aux besoins de produits contre le Covid.
La production industrielle allemande a en revanche reculé en janvier par rapport à décembre, contrairement aux attentes, et s’est située plus de 4% sous son niveau d’avant pandémie de Covid-19
La rotation en faveur des secteurs qui devraient le plus profiter du redémarrage des économies se poursuivait sur le marché, donnant un avantage aux financières.
Les financières avantagées
Société Générale prenait 3,45% à 22,07 euros, BNP Paribas (+2,60% à 52,93 euros) et Crédit Agricole (+2,78% à 12,56 euros).
L’aérien sur un petit nuage
Les titres Airbus (+2,28% à 97,60 euros) et Safran (+2,69% à 122,30 euros) restaient recherchés après que Washington et Bruxelles se sont mis d’accord vendredi pour suspendre pour quatre mois les droits de douane infligés dans le cadre d’un différend opposant l’avionneur européen Airbus à son rival américain Boeing.
Air-France KLM montait de 1,66% à 5,27 euros.
L’automobile sur la bonne voie
Stellantis (+3,65% à 14,18 euros) et Renault (+2,28% à 39,43 euros) gardaient le rythme. Les équipementiers Valeo et Faurecia s’arrogeaient respectivement 3,61% à 30,74 euros et 4,96% à 47,15 euros.
]
L’article La Bourse de Paris regagne le terrain perdu vendredi est apparu en premier sur zimo news.