La constitution malienne définit l’État comme laïc et consacre la liberté de culte. Outre les soubresauts jihadistes qui endeuillent parfois ce pays, l’islam occupe pourtant une place très importante au Mali, jusque dans la sphère politique, où il est instrumentalisé. Peut-on considérer comme laïc un pays où, par exemple, le président ne peut être élu sans l’appui des religieux, où ces derniers peuvent galvaniser des foules pour faire vaciller un régime ? Pour débattre de cette épineuse question, Alain Foka de RFI a réuni à Bamako cinq invités emblématiques de la société malienne.