Le géant pharmaceutique AstraZeneca, dont le vaccin contre le Covid-19 a été autorisé par l’Union européenne le 29 janvier, a reconnu, mardi 23 février, de nouvelles difficultés de production des doses promises à l’UE. Le fabricant a ainsi précisé qu’il devait avoir recours à des sites étrangers pour tenir ses promesses de livraison au deuxième semestre.
AstraZeneca « travaille à augmenter la productivité dans sa chaîne logistique dans l’UE » et va utiliser « sa capacité mondiale afin d’assurer la livraison de 180 millions de doses au second semestre », a déclaré un porte-parole du groupe britannico-suédois. « Environ la moitié du volume attendu doit provenir de la chaîne logistique dans l’UE », et le reste proviendra du réseau international de la firme, a-t-il encore précisé.
A la veille d’un sommet européen extraordinaire consacré à la crise sanitaire, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est voulue optimiste dans une interview au quotidien régional allemand Augsburger Allgemeine. « Les fabricants de vaccins sont nos partenaires dans cette pandémie » et, si des questions sont toujours à l’ordre du jour, « nous [les] résolvons généralement à l’amiable », a-t-elle déclaré. Elle s’est aussi dite convaincue que, malgré les difficultés des dernières semaines, la situation liée à la pandémie allait « s’améliorer sensiblement » en raison du nombre croissant de livraisons de vaccins.
« Pas un vaccin de seconde zone »
Avant l’approbation de son vaccin par l’UE, le groupe avait suscité la colère parmi les dirigeants européens en annonçant qu’il ne serait pas en mesure de tenir son objectif de livrer 400 millions de doses en raison de l’insuffisance de ses moyens de production dans l’UE. L’affaire a aussi causé une tension diplomatique avec la Grande-Bretagne, qui a définitivement quitté le bloc européen, Bruxelles accusant implicitement AstraZeneca de réserver un traitement préférentiel à la Grande-Bretagne au détriment de l’UE.
Des polémiques ont aussi émergé sur le front de son efficacité. A l’inverse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Haute Autorité de santé (HAS) avait recommandé de ne pas administrer le vaccin d’AstraZeneca aux plus de 65 ans, estimant manquer d’informations, quant aux effets, sur cette catégorie à risque. Le professeur Alain Fischer, en charge de la stratégie vaccinale française, a, cependant, assuré la semaine dernière que le produit d’AstraZeneca n’était « pas un vaccin de seconde zone ».
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