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La Bourse de Paris en suspension, un oeil sur le marché obligataire

La Bourse de Paris a fini parfaitement stable (+0,00%) mardi, reprenant son souffle au lendemain d’une forte progression, dans un marché toujours enclin au risque mais s’interrogeant sur le net redressement des taux d’emprunt depuis quelques jours.

L’indice vedette CAC 40 a grappillé 0,28 point à 5.786,53 points, après avoir progressé de 1,45% la veille et atteint son plus haut niveau en clôture depuis le 26 février 2020.

Nous avons observé ce mardi un marché « sans grosse tendance » malgré le retour des investisseurs américains après un week-end prolongé, relève pour l’AFP Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marché chez IG France.

« Ce qui a un petit peu atténué la volonté d’aller plus haut, c’est le redressement des taux en Europe comme aux Etats-Unis », note-t-il, poussant certains à se demander si la Banque centrale américaine (Fed) ne serait pas en retard sur sa communication par rapport à une reprise de l’économie.

« Un taux à dix ans qui se redresse est vraiment la traduction que le marché fait des projections d’inflation et de croissance meilleures qu’il y a quelques mois », explique-t-il, même s’il s’agit encore de « signaux très légers », selon lui.

Avec des résultats d’entreprises dans l’ensemble bien accueillis, une évolution positive du dossier vaccinal, des perspectives de relance aux Etats-Unis et des soutiens sans faille de la part des banques centrales comme des gouvernements, le contexte restait en effet toujours favorable aux actifs risqués.

Côté macroéconomie, l’activité manufacturière dans la région de New York a retrouvé un peu de vigueur après plusieurs mois de ralentissement, et a surpassé les attentes des analystes, selon l’indicateur mensuel Empire State.

Le moral des investisseurs allemands a connu quant à lui un nouveau coup d’accélérateur en février, selon le baromètre ZEW.

En France, le taux de chômage a fortement reculé à la fin de l’année, revenant en apparence à son niveau d’avant-crise, mais cette baisse est « en partie en trompe-l’oeil » selon l’Insee, du fait d’un biais statistique et du recours toujours massif à l’activité partielle.

L’accélération des campagnes de vaccination laissait en outre espérer une levée prochaine des restrictions pesant sur les économies européennes, alors que Johnson & Johnson a déposé ce mardi une demande d’autorisation pour son vaccin contre le Covid-19 dans l’Union européenne.

Cette dernière veut s’organiser face aux mutations du nouveau coronavirus, qui pourraient exiger des versions modifiées des vaccins actuels, a indiqué mardi la Commission, à la veille du lancement d’un programme européen d’étude de ces variants, baptisé « Hera incubator ».

TechnipFMC souffre, scission effective

L’action du groupe d’ingénierie pétrolière a fini en queue du SBF 120 (-6,79% à 6,76 euros), tandis que Technip Energies, issu de sa scission, a bondi de 41% à 12,70 euros au premier jour de sa cotation.

Vivendi reflue après une envolée

Le titre, qui s’était envolé lundi, a reflué de 1,70% à 30,69 euros, pâtissant d’une baisse de recommandation de Citigroup à « neutre » contre « acheter ». L’action Bolloré a perdu pour sa part 2,31% à 4,06 euros.

Michelin accroît son dividende

Michelin, qui a bien résisté à la crise sanitaire en 2020 et prévoit un retour à la normale pour 2022, a pris 0,17% à 117,90 euros. Le groupe va proposer un dividende de 2,30 euros par action, soit plus que les 2 euros distribués sur l’exercice précédent, et plus que le montant prévu par les analystes pour 2021.

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