Quatre « martyrs », qui ont sacrifié leurs vies pour avoir « défendu la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale » de la Chine : en révélant, vendredi 19 février, les décorations accordées à cinq soldats et officiers chinois, dont quatre à titre posthume, le quotidien de l’Armée populaire de libération (APL) a communiqué le nombre de victimes chinoises des affrontements du printemps 2020 entre l’Inde et la Chine.
Intervenus dans la nuit du 15 et 16 juin dans la chaîne du Karakoram autour de la ligne de contrôle effectif (Line of Actual Control, LAC), démarcation officieuse entre les deux pays dans ces zones disputées du Ladakh (côté indien) et de l’Aksai Chin (côté chinois), ces heurts avaient opposé soldats chinois et indiens à coups de barres de fer et autres armes non létales – les armes à feu étant proscrites selon un protocole datant de plusieurs décennies.
Une série d’escarmouches
Le bilan avait été de vingt morts côté indien et un nombre de victimes resté secret côté chinois, mais que des responsables indiens avaient estimé à plusieurs dizaines. Plusieurs prisonniers indiens avaient ensuite été relâchés par la Chine.
Cet incident dans la vallée de la rivière Galwan était le premier, et reste à ce jour le seul, à se solder par des morts depuis 1975. Il avait eu lieu après une série d’escarmouches depuis avril entre les troupes des deux pays à divers endroits de la ligne de démarcation. New Delhi avait accusé les troupes chinoises d’avoir pénétré dans la région indienne du Ladakh, où les Indiens construisent une route frontalière qui déplaît fortement aux Chinois, et dénoncé une « action planifiée et préméditée » de l’armée chinoise.
Le récit que donne Pékin de l’action de ses « héros » est bien différent. Envoyés sous la direction du commandant de régiment Qi Fabao pour « négocier avec les troupes indiennes » à la suite d’un nouvel incident, ils se seraient soudainement retrouvés face « à un grand nombre de soldats indiens surgissant des montagnes ». « Les militaires indiens ont alors attaqué les soldats chinois avec des tubes d’acier, des gourdins et des pierres. »
Zone tampon
Qi est grièvement blessé à la tête. Trois de ses hommes se portent à son secours, puis des renforts chinois arrivent en nombre. « Ils se battent bravement, infligent une défaite totale aux troupes indiennes – dont beaucoup partent en courant, laissant de nombreux blessés et morts », poursuit le quotidien de l’APL. Décoré comme « commandant héros de la défense de la frontière », Qi Fabao est le seul survivant de son groupe. Un autre de ses hommes est mort en aidant ses compagnons à traverser la rivière. Les quatre « martyrs » étaient âgés d’une vingtaine d’années.
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