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Peux-tu présenter ton parcours ?
Je m’appelle Jonathan Szwarc, j’ai 28 ans, je suis le cofondateur d’une startup qui s’appelle Join. Par le passé, j’ai travaillé durant un an chez Nike au brand football. Ensuite, j’ai monté une première boîte dans le domaine du sport « 98-studio ». C’est un site répertoriant les plus belles photos de mon oncle qui a photographié les plus grandes compétitions sportives depuis les années 70. Je suis un très grand fan de sport. J’ai toujours essayé de lier ma passion à mon parcours professionnel. Le projet « Yakar » dont je vais te parler est dans la continuité de ce que j’ai toujours fait : mêler le sport à mes différentes actions. Mon fil rouge, c’est le sport. Et sur ce projet, le sport contribue à aider la jeunesse.
Comment est né ce projet ?
Il y a 5 ans, j’ai fait une action humanitaire en Afrique. J’ai atterri dans une école qui s’appelle ADE (Avenir et Développement de l’Enfant). Elle se trouve dans la banlieue de Dakar. Cette expérience m’a marqué. Avant mon départ, je savais que j’allais découvrir un pays avec une culture foot très ancrée. Sur place, j’ai vu une autre facette du football. Je me suis rendu compte de l’impact du football au quotidien pour les enfants. Et je peux te dire qu’il est impressionnant, ça les aide à oublier ou même surmonter leurs difficultés. En plus d’avoir un impact sur les enfants, le football marque également leurs parents. Ils savent que lorsque les petits jouent au ballon, ils ne se trouvent pas dans la rue à faire n’importe quoi. Pour les professeurs à l’école, le football est un véritable outil. Ils se servent du football pour créer du lien et de la complicité, chose qui est extrêmement dure à mettre en place dans les classes car elles sont bondées. J’ai vu à quel point le football était un outil fort. En voyant ça, je me suis promis d’y retourner pour y donner plus que mon temps. Il y a 18 mois, j’ai eu le déclic, j’ai été voir Jérémie Boeglin mon ami et fondateur de l’agence de design Midi:Quinze. Je lui ai dit : « Je rêve de retourner au Sénégal avec un maillot spécialement fait pour les enfants ». Ce qui me tenait à cœur, c’est que des messages forts soient mis en avant sur ce maillot. Jérémie et Laura Jovelin, une designer de Midi:Quinze ont élaboré ce maillot pendant plusieurs mois.
« On voulait faire l’effort créatif de présenter un maillot de manière différenciante, en choisissant un angle plus ‘lifestyle’ »
YakarCredit Photo – Yakar
Pourquoi avoir fait des maillots spécialement pour les enfants ?
On aurait pu distribuer 500 maillots blancs pour les enfants. Mais nous, on voulait vraiment afficher des messages forts sur les maillots. Lorsque les enfants enfilent ces maillots, on veut qu’ils lisent les messages d’espoirs présents dessus. Sur le long terme, je sais que ces messages auront une importance sur ces enfants. Par exemple, Yakar veut dire espoir en Wolof. On a aussi floqué une phrase de Sadio Mané, le Lion qui représente le Sénégal est sur le blason, il a une crinière avec le symbole de la force. La police du mot Yakar a été réalisée à partir de l’alphabet Wolof. On explique tout ça dans le documentaire. On avait un double challenge avec ces maillots. D’abord, on voulait que les petits sentent qu’ils appartiennent à une équipe. En plus de ça, on voulait aussi que ce maillot soit portable au quotidien par les gens, on ne voulait pas qu’il reste dans le placard des gens. C’est pour ça qu’on a poussé l’idée au maximum en apportant de vraies créations.
Comment as-tu eu le déclic ?
C’était le bon timing et j’ai surtout rencontré les bonnes personnes. Yakar est un projet d’équipe. On a choisis de faire un maillot car j’avais remarqué une insuffisance matérielle. Commencer par ce type d’actions faisait sens pour moi compte tenu de mon expérience et de mes contacts. Entre il y a 18 mois et aujourd’hui, ç’a été un véritable parcours du combattant. Il fallait réunir les fonds, trouver les bonnes personnes et convaincre les marques de contribuer à ce projet. Nike m’a, par exemple, donné un coup de main pour les maillots.
Qui ont été tes soutiens ?
J’ai eu des soutiens financiers de proches. Ça m’a ensuite permis de réunir des photographes, des designers, des vidéastes… Je voulais vraiment montrer une nouvelle facette de l’humanitaire. Je me suis toujours demandé pourquoi les projets humanitaires n’inspiraient pas plus les gens alors qu’ils défendent des causes hyper importantes. Il y a plein de raisons : les porteurs de projets n’ont pas forcément es moyens, pas forcément le temps ou encore les compétences. On voulait faire l’effort créatif de présenter un maillot de manière différenciante, en choisissant un angle plus « lifestyle ». Tout ça dans le but d’attirer l’œil de personnes qui ne sont pas forcément intéressées par l’humanitaire et récolter un maximum de fonds pour l’école. J’ai eu des soutiens de photographe comme Karl Hab ou Bishop Nast ou encore Nelson Coulhon. Ils ont shooté le maillot à Paris et à Dakar.
« Je veux qu’un maximum de personnes puissent voir le travail incroyable qui est réalisé dans cette école et par tout son personnel notamment Djibril Sané, son directeur »
YakarCredit Photo – Yakar
Comment s’est organisé ce voyage ?
Le Coronavirus est passé par là. Le voyage a donc été reporté à plusieurs reprises. Le plus compliqué était de se rendre au Sénégal pendant que les enfants étaient à l’école. Durant 8 mois, les établissements scolaires étaient fermés. En Novembre dernier, on a trouvé le moment opportun entre les deux confinements. Nous sommes arrivés le 15 novembre, les enfants reprenaient l’école le 14. Nous étions une petite délégation : Tom Weber le réalisateur du documentaire, Nelson Coulhon et moi. On a tourné le documentaire et distribué les maillots pendant 5 jours. À travers le documentaire, on voulait montrer l’impact du sport sur les enfants, sur leurs parents et les professeurs. Alors oui, beaucoup d’enfants jouent au football car ils veulent devenir professionnel et sortir leur famille de la précarité. Ça, c’est un fait. Mais il n’y a pas que ça, il y a autre chose. Et c’est cette autre chose que je voulais montrer. Le football a un véritable côté social et c’est un outil au présent qui sert les adultes avec les enfants. Et puis avec le Covid, beaucoup de jeunes se sont mis au foot. Et ça les a beaucoup aidés. Dans le documentaire, des parents témoignent et disent clairement : « Heureusement que ce sport existe pour nos enfants, quand ils jouent au foot, on est tranquilles ».
Comment s’est fait le choix du format ?
Derrière le projet Yakar se cache une incroyable équipe. Le choix éditorial s’est fait lors de la rencontre entre Tom Weber, le réalisateur, et Nelson Coulhon, le photographe. Ils maîtrisaient à la perfection leur sujet, ils m’ont questionné et ensuite, ils ont tout mis en place. 20 minutes, c’était le bon format pour tout montrer. On voulait que ce soit un format adapté pour le social média aussi. Le documentaire est disponible sur Youtube et Instagram en IGTV.
Qu’attends-tu de ce projet ?
Je veux qu’un maximum de personnes puissent voir le travail incroyable qui est réalisé dans cette école et par tout son personnel notamment Djibril Sané, son directeur. Ensuite 150 maillots sont en mis en vente surPro Direct Soccer. Les bénéfices seront reversés à l’école. Une cagnotte est également en place et se trouve sur ce lien. La prochaine étape pour nous, c’est de se rendre sur place pour construire un terrain car il n’y a pas assez d’infrastructures pour les enfants.
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