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Covid-19 : face aux restrictions, les festivals d’été partagés entre adaptation et annulation

Publié le : 19/02/2021 – 13:33Modifié le : 19/02/2021 – 13:42

Les festivals d’été sont dans l’expectative, alors que le ministère de la Culture a fixé le cadre pour la tenue de ces événements culturels estivaux. Seulement 5 000 personnes, assises et distanciées seront autorisées. 

Est-ce que les festivaliers pourront écouter de la musique cet été ? La réponse est « oui, mais… » Le gouvernement a tranché, jeudi 18 févier, en annonçant que 5 000 personnes assises maximum seraient autorisées au vu de la pandémie de Covid-19.

Du côté des organisateurs, les réactions sont diverses. « Une annulation du Hellfest semble inéluctable », a ainsi indiqué vendredi Ben Barbaud, patron de ce festival. Cet événement spécialisé dans le metal, prévu en juin à Clisson en Loire-Atlantique, avait attiré 180 000 festivaliers en 2019 (et avait été annulé en 2020). « Une décision va être prise dans les jours qui viennent, il faut que je voie mes équipes et parle avec mes homologues à l’international, mais 5 000 métalleux [fans de heavy metal] assis et distanciés, ce n’est pas possible », poursuit Ben Barbaud.

Le directeur du Hellfest souligne que ce festival est celui qui cumule « le plus de handicaps » : « une programmation internationale à 90 %, 20 % du public qui vient de l’international, quinze heures de concerts par jour, un camping géant et le public qui picole le plus de bières [alors qu’aucune décision n’a été prise pour la réouverture des espaces bars, ndlr] ».

« Si certains collègues de festivals se réjouissent du cadre annoncé jeudi par la ministre de la Culture, je fais partie de ceux qui ne s’en réjouissent pas : c’est encore la jeunesse qui va passer un été pourri », juge-t-il. Il sait qu’en fonction de l’évolution de l’épidémie, le cadre pourrait devenir moins restrictif. Mais « si les festivals de taille modeste peuvent tout changer un mois avant leur tenue, les gros comme le Hellfest ne peuvent pas attendre mai pour s’organiser ».

« C’est déjà formidable »

Gérard Pont, patron des Francofolies, prévu mi-juillet à La Rochelle (Charente) (150 000 festivaliers en 2019), fait en revanche partie de ceux qui saluent les annonces de la ministre de la Culture, comme « une excellente nouvelle ». « L’an dernier, en avril, on en était nulle part, sans décision, et là, on est en février et on nous dit qu’il pourra y avoir des festivals, c’est déjà formidable », explique-t-il.

« Il y a plein d’artistes qui rêvent de jouer devant 5 000 personnes, et puis notre programmation n’est pas internationale, donc on peut s’adapter, ce n’est que du positif et la situation peut, qui sait, peut-être encore s’améliorer d’ici cinq mois », ajoute Gérard Pont.

Le festival des Vieilles Charrues (270 000 spectateurs en 2019) voit les choses d’un bon œil. « On s’adaptera. Ce ne sera pas un été silencieux à Carhaix [commune bretonne où se déroule l’événement], ce sera l’été des retrouvailles », a confié jeudi  son directeur Jérôme Tréhorel. Le Printemps de Bourges, début mai [200 000 personnes en 2019], avait déjà anticipé et fait une croix sur sa plus grande enceinte à 10 000 personnes. Le festival parisien Solidays (228 000 spectateurs en 2019) a en revanche déjà jeté l’éponge la semaine dernière, car ce rendez-vous sert à financer des actions de Solidarité Sida et ses organisateurs redoutaient que l’organisation ne coûte plus qu’elle n’aurait rapporté à l’œuvre caritative.

Avec AFP

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