Les syndicats et la direction de l’usine Bridgestone de Béthune ont signé vendredi à l’unanimité le Plan de Sauvegarde de l’Emploi, cinq mois après l’annonce de la fermeture de ce seul site français du géant japonais du pneumatique, employant 863 personnes, a annoncé la direction.
« Les mesures définies permettront de répondre au maximum de situations individuelles et d’accompagner les projets de reconversion », s’est félicité dans un communiqué de la direction le président de Bridgestone France Philippe Brunage. L’avocat de l’intersyndicale a indiqué pour sa part à l’AFP vendredi soir que la signature était « en cours ».
« Le PSE prévoit des mesures favorisant les départs anticipés et les préretraites, un congé de reclassement, des indemnités supra-légales de départ ainsi que des mesures d’aides au reclassement interne et externe », souligne la direction.
Après une dernière réunion du Conseil économique et social (CSE) le 26 février, le plan sera transmis pour homologation à la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).
Entamées dans un climat de tension, après le refus par Bridgestone du scénario alternatif à la fermeture proposé par le gouvernement, les discussions s’étaient débloquées mi-décembre, avec l’adoption par la majorité des organisations syndicales d’une série de mesures d’accompagnement, l’avocat de l’intersyndicale, Me Stéphane Ducrocq, saluant une « vraie réussite ».
Bridgestone avait annoncé mi-septembre la « cessation totale d’activité » de son site de Béthune, dans l’ancien bassin minier, à l’horizon du « deuxième trimestre 2021 ».
Le groupe avait invoqué des « problèmes de marché structurels », une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marques asiatiques à bas coûts, les syndicats dénonçant, eux, un assèchement des investissements de la part du groupe depuis plusieurs années.
Au mois d’octobre, le gouvernement avait proposé un scénario alternatif à la fermeture, promettant la sauvegarde d’environ 500 emplois, grâce à une restructuration et un investissement de 100 millions d’euros, mais un peu plus tard la direction de Bridgestone avait confirmé son intention de quitter le site. La négociation du PSE avait débuté dans un climat très tendu.
Mardi, la direction a annoncé que si la reprise totale de l’usine de Béthune était « peu probable », plusieurs sociétés avaient manifesté leur intérêt pour la création d’un « parc industriel multi-activités », représentant « un potentiel de 335 à 485 emplois ».
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