Mario Draghi a officiellement accepté le poste de président du conseil italien, vendredi 12 février, sortant le pays de la paralysie politique. L’ex-chef de la Banque centrale européenne (BCE) avait été choisi par le président de la République, Sergio Mattarella, pour succéder à Giuseppe Conte, contraint à la démission le 26 janvier après l’éclatement de sa coalition.
Dans la foulée, il a annoncé la composition de son gouvernement : des politiques et des technocrates nommés en pleine crise épidémique pour réussir la vaccination de masse et surmonter la dépression économique en Italie. Le poste-clé de ministre de l’économie et des finances est ainsi revenu à un homme de confiance, Daniele Franco, l’actuel numéro deux de la Banque d’Italie et ancien conseiller à la Commission européenne.
Depuis que M. Mattarella a fait appel à lui, le 3 février, M. Draghi a mené des entretiens tous azimuts avec les partis politiques représentés au Parlement, qui lui ont permis de former un attelage hétéroclite allant du Parti démocrate (centre gauche) à la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini en passant par Forza Italia (droite), la formation de Silvio Berlusconi.
Jeudi, in extremis, l’inclassable Mouvement 5 étoiles, antisystème jusqu’à son arrivée au pouvoir, a donné lui aussi son feu vert lors d’un vote en ligne de ses militants, faisant ainsi tomber le dernier obstacle à un gouvernement d’union nationale.
Ancien de Goldman Sachs
Celui qui a été vice-président de Goldman Sachs pour l’Europe entre 2002 et 2005 est donc assuré d’avoir la majorité au Parlement, dont il devrait solliciter la confiance en début de semaine. Il devra, avant cela, prêter serment.
L’une des raisons pour lesquelles de nombreuses formations se sont ralliées à l’économiste et ancien banquier est que toutes veulent avoir leur mot à dire dans l’allocation des quelque 200 milliards d’euros que l’Italie doit recevoir grâce au fonds de relance européen mis en place face à la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19. Lors de ses consultations, M. Draghi a assuré qu’il s’opposait à toute austérité budgétaire, en dépit du niveau très élevé de la dette publique italienne, et ce, en raison de la nécessité de préserver la cohésion sociale.
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