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Organisation, acteurs, stratégies, perception : le second procès de Donald Trump en quatre points

Des camions publicitaires encourageant la condamnation de l’ancien président américain Donald Trump, devant le Capitole à Washington, le 8 février. Des camions publicitaires encourageant la condamnation de l’ancien président américain Donald Trump, devant le Capitole à Washington, le 8 février.

Le second procès en destitution de Donald Trump promet d’être expéditif. Il pourrait en effet être conduit en l’espace d’une seule semaine selon l’accord auquel sont parvenus comme c’est la pratique le chef de la majorité démocrate, Chuck Schumer (Etat de New York) et le responsable de la minorité républicaine, Mitch McConnell (Kentucky).

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Il devrait débuter mardi 9 février par un débat préliminaire de quatre heures sur la constitutionnalité de la procédure. Les trois procès en destitution de l’histoire américaine (Andrew Johnson en 1868, Bill Clinton en 1999 et Donald Trump en 2020) avaient visé des présidents qui étaient toujours en fonction, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Comme lors d’un premier vote indicatif, en janvier, une majorité d’élus devrait considérer que le Sénat est fondé à l’organiser.

Les procureurs démocrates et les avocats de l’ancien président devraient ensuite disposer chacun de seize heures pour développer leurs arguments. Quatre sessions de huit heures devraient se tenir du mercredi au vendredi, dans l’après-midi, pour laisser au Sénat le temps de poursuivre les confirmations des membres du cabinet de la nouvelle administration pendant les matinées.

Il s’agit d’une durée plus réduite que lors du premier procès en destitution du républicain, en 2020, au cours duquel les deux camps avaient disposé chacun de vingt-quatre heures. Le procès devrait ensuite s’interrompre vendredi en fin de journée, à la demande de l’un des avocats du président, de confession juive, qui observe le repos du shabbat. Il devrait reprendre dimanche avec quatre heures consacrées aux questions des jurés, les sénateurs. Le scrutin décisif sur l’article de mise en accusation voté le 13 janvier par la Chambre des représentants surviendra ultérieurement.

Son adoption nécessiterait le soutien d’au moins dix-sept républicains, ce qui paraît pour l’instant improbable. Une majorité composée des voix démocrates et de quelques républicains devrait se dégager au terme du procès, mais elle devrait s’avérer insuffisante. Une majorité qualifiée de 67 voix est en effet nécessaire pour les impeachments. En 2020, les républicains alors majoritaires avaient repoussé les deux articles de mise en accusation votés par la Chambre, par 53 voix contre 47 et par 52 voix par 48. Un seul républicain, Mitt Romney (Utah) avait voté avec les démocrates sur un article.

Une incertitude demeure à propos de l’éventuelle convocation de témoins qui pourrait prolonger les audiences. En 2020, les démocrates s’étaient efforcés d’obtenir de la majorité républicaine celle de l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, qui avait été aux premières loges de l’affaire « ukrainienne » (un chantage à l’aide militaire pour obtenir de Kiev l’ouverture d’enquêtes visant le favori des primaires d’investiture démocrates, Joe Biden). John Bolton avait fait part de sa disponibilité à la veille de l’ouverture du procès, après avoir initialement refusé d’être entendu par la Chambre des représentants. Les procureurs ont bien adressé le 4 février une invitation à témoigner sous serment à Donald Trump, mais ce dernier n’y a pas donné suite.

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