Des manifestants ont commencé à se rassembler, mardi 9 février, à Rangoun, la principale ville de Birmanie, bravant les menaces de représailles lancées la veille par les généraux putschistes, selon des journalistes de l’Agence France-Presse sur place.
Dans le quartier de San Chaung, où toute manifestation est interdite, de nombreux enseignants défilent dans la rue principale. Ils effectuaient le fameux salut à trois doigts en signe de résistance contre le coup d’Etat militaire, aux cris de « Libérez Daw Aung San Suu Kyi ! » et « à bas la dictature militaire ! »
Ailleurs dans Rangoun, un autre groupe s’est rassemblé devant le siège de la Ligue nationale pour la démocratie d’Aung San Suu Kyi, habillés de rouge (la couleur de la LND) et brandissant des portraits de la dirigeante renversée.
Loi martiale dans plusieurs quartiers
Les militaires ont décrété lundi la loi martiale dans plusieurs quartiers de Rangoun, de Mandalay (centre), deuxième ville du pays, ainsi que dans d’autres parties du territoire.
Les manifestations et les rassemblements de plus de cinq personnes sont interdits et un couvre-feu est instauré de 20 heures à 4 heures, heure locale.
Cette décision fait suite au rassemblement de nombreux manifestants pro-démocratie samedi et dimanche à Rangoun contre le coup d’Etat du 1er février qui a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi.
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