Publié le : 03/02/2021 – 07:46
Le Mexique a demandé la restitution d’une trentaine de pièces relevant de cultures préhispaniques et devant être mises aux enchères lors d’une vente de Christie’s prévue le 9 février à Paris.
Le Mexique a demandé l’annulation de la vente aux enchères d’une trentaine d’objets préhispaniques prévue par Christie’s le 9 février à Paris et réclamé leur restitution, ont annoncé mardi les autorités mexicaines.
L’Institut national d’anthropologie et d’histoire (Inah), un organisme d’État, a saisi le parquet mexicain pour poursuivre en justice la commercialisation de pièces relevant des cultures aztèque, maya, tolteca, totonaca, teotihuacana et mixteca lors d’une vente aux enchères nommée « Quetzalcóatl, serpent à plumes ».
« Les biens archéologiques de notre pays sont la propriété de la nation, inaliénables, imprescriptibles et inaccessibles, et par conséquent, ils sont en dehors de tout acte de commerce », a déclaré Diego Prieto, directeur de l’Inah, lors d’une conférence de presse, précisant qu’il demandait leur restitution.
Il a par ailleurs souligné que sur les 33 objets proposés dans la vente aux enchères de Christie’s, « nous avons déjà déterminé » que trois « sont faux ». Il s’agit selon lui de pièces « artisanales », mais pas archéologiques.
L’une des trois pièces en question, le lot 23, est un masque vraisemblablement issu de la culture teotihuacana et dont le prix est d’environ 550 000 euros. Mais selon Diego Prieto, « il n’est pas de fabrication ancienne ».
Les deux autres pièces litigieuses sont un masque et une grenouille sculptée, cotés respectivement 40 000 et 30 000 euros.
« La loi française pourrait s’appliquer à un moment donné, il existe des lois qui pénalisent fortement la contrefaçon », a déclaré Diego Prieto.
Depuis quelques années, le Mexique a entrepris de récupérer le patrimoine historique trouvé dans des collections privées du monde entier, mais il a rencontré des difficultés pour récupérer les pièces en France en raison de sa législation.
En 2019, le Mexique a demandé, en vain, l’annulation d’une vente aux enchères d’art précolombien organisée par la maison française Millon.
La législation mexicaine dispose que les objets d’anciennes cultures découverts sur le territoire mexicain appartiennent à la nation. Mais une fois qu’ils quittent illégalement le pays, il est difficile de les récupérer.
Avec AFP
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